Premiers pas avec Write.as

Ce qu'il y a de bien, sur l'Internet, c'est que chacun·e peut s'exprimer. Avant l'Internet, la liberté d'expression était surtout théorique, Mme ou M. Michu n'avait pas de moyen concret de faire connaitre ses pensées au monde. Maintenant, c'est possible. Possible, mais pas forcément facile. Créer son blog, par exemple, est certainement faisable (je le fais) mais nécessite du temps, des compétences et des efforts (outre ceux, évidents, nécessaires à l'écriture elle-même). Même si on a les compétences, on n'a pas forcément le temps ou l'envie. Voilà pourquoi il est crucial qu'il existe des plates-formes simples d'usage, où on peut s'y mettre tout de suite. Le problème est qu'elles ont des inconvénients, notamment la captation de données personnelles. D'où l'intérêt du service Write.as, que j'ai découvert suite à un article d'Aris, et que je suis en train de tester. Il ne résout pas certains inconvénients des plate-forme. La dépendance, par exemple, reste ; si Write.as disparait, ce texte disparaitra aussi (je n'ai pas trouvé le moyen de sauvegarder ses textes sous leur forme éditable, il faut ratisser l'HTML produit, avec un logiciel comme httrack). Mais, au moins, il ne semble pas avoir de pisteurs Google ou Facebook (l'app sur ordiphone en a, et la création du compte fait passer par un CAPTCHA Google.) Write.as a ses propres pisteurs, dont mon bloqueur, uBlock Origin, a arrêté une partie. Pour avoir moins de dépendance vis-à-vis de la plate-forme, on peut utiliser son propre nom de domaine ce qui est évidemment très recommandé. Mais ce n'est accessible qu'avec l'offre payante, alors que j'utilise la gratuite. (Ce n'est pas forcément un problème : « si c'est gratuit, demande-toi si ce n'est pas toi le produit ».) Et même si Write.as n'est pas parfait, il est important qu'il existe une variété de plate-formes de publication. Il serait dramatique que tous les textes soient uniquement sur Medium, qui peut changer sa politique du jour au lendemain. Techniquement, c'est en effet très simple d'utilisation (et documenté). Pour mettre des liens ou des images, ou même simplement de l'italique, on utilise la syntaxe Markdown. (Je ne vois pas d'éditeur graphique, mais, bon, la syntaxe Markdown est simple.) Et le service est fédéré : vous pouvez suivre mes écrits depuis un logiciel du fedivers comme Pleroma ou Mastodon, en suivant bortzmeyer@write.as. (Vous pouvez aussi utiliser le classique flux de syndication, https://write.as/bortzmeyer/feed/.) Notez enfin que Write.as est fondé sur un logiciel libre, WriteFreely.