J'ai lu rapidement le livre de Juan Branco, « Crépuscule » (Dans l'édition en ligne, il y a peut-être moins de coquilles dans l'édition papier. http://branco.blog.lemonde.fr/files/2019/01/Macron-et-son-Crepuscule.pdf) En gros, je n'ai pas aimé. Son style est effet ampoulé et on a envie de lui dire « calme-toi, Juan, tu n'es pas Victor Hugo sur les barricades de 1848 »). Un éditeur aurait dû lui dire de se relire sérieusement. Mais, surtout, Branco personnalise trop. On a l'impression à le lire que tous les problèmes de notre société viennent de ce que X couche avec Y, ou que W dîne avec Z. Franchement, que les riches vivent entre eux, et sont d'accord politiquement sur l'essentiel, on le savait et ce livre n'apporte rien à ce sujet. Sans compter que ça tourne souvent au (long) réglement de comptes personnel, avec des gens qu'il n'aime pas. Ce livre n'est pas une analyse de classe. Sur les riches, il vaut mieux relire les Pinçon-Charlot. Sur la politique française, plutôt voir Ruffin. Et, sur la complicité des médias avec l'État et les patrons, il faut plutôt se renseigner chez Acrimed. Sans compter que le livre n'est pas exempt d'erreurs comme de dire que Niel doit sa fortune à la licence de téléphonie mobile (il était déjà milliardaire avant). Et, par ses outrances, Branco offre une cible facile aux macroniens, ce qui leur évite de répondre sur le fond.