Distance (mitsu desu)

Bon ben le test des 10 km est plus que concluant. Je sais pas pourquoi j'avais une sorte de barrière psychologique “Ouais 10 km t'es ouf, tu va mourir lmao teste même pas vieux déchet” mais il s'avère que ma voix intérieure a eu raison s'est trompée. Et tant mieux quelque part.

J'ai donc passé la barre des 10 kilomètres mais pas encore les 15. Mais c'était probant. J'ai finalement attaqué cette fameuse “2 x 7.7 km” que j'ai pas faite exactement en entier. J'ai préféré ne pas forcer après 6.5 kilomètres parce que même pour de la piste cyclable, c'était pas jojo niveau forme parce que je suis loin d'être olympique. Donc j'ai choisi de faire que la portion cyclable + du parking à la piste. J'avais emmené plus d'eau que d'habitude ou je me contentais de 50 cl à l'arrêt, là j'avais embarqué 1.5 L et au final c'était pas de trop. J'ai néanmoins atteint un réel palier physique à la sortie de la piste cyclable, j'ai senti ma tête qui tournait, la respiration était difficile et je voulais pas jouer au con donc je me suis avancé jusqu'à la barrière et j'ai posé mon cul pour boire et manger un petit truc sucré.

Me sentant pas mon courage habituel en mode “pffft azy j'ai fait dans un sens j'le fais dans l'autre direct, yo !” J'ai donc profité de mon popotin sur le sol de terre pour lire à l'ombre d'un gros buisson. C'était reposant. Pas de bagnoles ni de boucan rien que le vent dans les arbres et les insectes. La piste cyclable était très sympa aussi d'ailleurs, joli décor bucolique, calme, pas trop pentue. Non vraiment sympa. Je suis même tombé sur une boite à livres et un avertissement d'attaques de buses. J'ai lu pendant un bon moment pendant que l'appli était en pause et quand je me suis senti d'attaque j'ai fait chemin inverse. Le retour était en légère pente donc j'ai fait demi-tour un brin plus vite que je n'étais arrivé et avec moins d'efforts. Je suis arrivé à la voiture totalement trempé mais pas exténué non plus et ça c'était franchement bien.

J'en ai refait les jours suivants en me tenant à environ 5 kilomètres fluctuants mais de façon quasi quotidienne. Du coup hier soir j'avais du temps et de l'énergie à revendre donc je me suis demandé quel genre de trajet je pourrais faire et je me suis souvenu qu'il y avait environ 5 kilomètres de chez mes géniteurs à l'un de mes anciens lycées. Quand j'étais jeune j'y allais à vélo en 20 à 25 minutes mais l'aller était très difficile parce que les 2 derniers kilomètres ça montait vraiment dur sur une courte distance et le lycée était dans l'endroit le plus haut de la ville à flanc de montagne. (y'a littéralement un château visible depuis les fenêtres du lycée...)

J'ai lancé l'application de suivi et j'ai fait les 4.6 kilomètres en.... 25 minutes. ça me faisait une moyenne de 10 km/h. J'ai vraiment pas fait le fier dans la grosses montée ou j'allais à vitesse de piéton. Après une fois au lycée j'étais déjà plus décontracté, le retour allait consister à me laisser descendre tranquillou-bilou. J'ai fait une pause sur les marches du lycée, j'ai eu un petit moment de souvenirs, c'était pas mon lycée favori mais j'y ai passé des moments intéressants comme de mauvais moments, au moins ça aura eu le mérite de pas me faire porter de lunettes roses nostalgiques pour clamer haut et fort : “MaIs C'éTaIt MiEuX aVaNt !!1!”.

Mais le truc cool c'est que vu qu'il faisait nuit et qu'il était quasiment dix heures, ça signifiait qu'il y aurait personne au lycée ni aux alentours donc j'ai pu péter une vitre et remplir un dossier d'admission profiter du Skate-Park pour moi tout seul ! Mouahahaha ! Et comme un crétin d'ado je suis allé modérément faire la nouille sur les rampes pendant quelques minutes sans être emmerdé. C'était bath. J'ai même pu me poser tout en haut de la rampe et squatter peinard. Wunderbar.

Et j'ai repris le traqueur au moment de repartir, enjoué par la perspective d'une descente solitaire à tout berzingue, un rire de maniaque défrayant la nuit paisible des concitoyens. Mais ce fut de courte durée, j'ai vu un panneau “déviation” signifiant que la rue était en travaux et innocemment mon mental s'est dit “bah des travaux, c'est quoi, 20 mètres de graviers ? Allez on s'en tape, go !” et bien mal m'en a pris, c'était toute la rue qui était refaite. J'ai failli me viander en glissant sur du gravier mélangé& a une couche de sable, j'ai percuté un gros tas de sable, j'ai frotté un rebord de béton et je me suis rattrapé de justesse à plusieurs reprises. Que ça m'apprenne à faire le cupcake sur mon deux roues non-motorisé. J'ai fini par sortir de cet enfer de gravier mais la descentes était quasiment finie et j'ai pu pousser que jusqu'à 34 km/h en vitesse max alors que je visais les 40. Snif. On dira que c'était le destin qui m'a ralenti pour m'épargner. Je suis repassé devant l'ancien lieu de travail de ma daronne et j'ai traversé la zone piétonne pour rejoindre la piste cyclable. dans le noir le plus total au bord d'un cours d'eau. Merci la lampe frontale sinon j'étais touché-coulé en moins de 100 mètres à mon avis.

La piste était super agréable à pédaler, j'y reviendrais de jour c'est sûr et certain ! Un petit 15 km là-dessus ça me tente vraiment. Puis je me suis retrouvé à mon point de départ, le tout en moins d'une heure. Je pense que j'aurais pu gratter cinq bonnes minutes sans la portion en travaux. Je réessayerais certainement.