Freinage

T'es au parfum pour le topic du jour. J'ai patiné hier et aujourd'hui c'était bath. Un peu de ville, un peu de campagne mais pas de rats. Grâce à l'expertise de “porte-jésus™” mon absence totale de freins a été transformée en catapultage instantané et j'ai pris bonne mesure des hypothétiques conséquences d'un freinage absolu d'urgence et le besoin vital d'un casque dans un délai le plus court possible entre maintenant et la possession d'un casque.

Après un très bref mais très instructif test sur le parking, je me suis aperçu qu'un freinage avant signifiait un faceplant instantané et probablement très douloureux, avec ou sans panier à l'avant. Reminiscent de mes années intrépides en mode “un seul frein, l'arrière, pour déraper et avoir l'air cool” sur mon biclou à l'agonie j'ai sobrement baptisé le sol d'un joli burn bien rectiligne et bien gommeux. Une oeuvre d'art. (ou pas)

Ce qui confirme que les dérapages 100% frein arrière, ça rendra pas aussi cool qu'en prototype de VTT de ville de chez un magasin de “sport” dont je ne citerais pas le nom. Mais trêve de boutades, une fois les freins réglés il était l'heure d'aller tester la chose en situation réelle. Aussitôt dit, aussitôt fait. Un bon kilomètre dans les ruelles sous les yeux étonnés des passants “mais... Pourquoi il pousse sa trottinette au pied ce con là ?

Mais ce qui aurait du être une balade d'une heure tourne très court. Un cycliste de distribution de journaux semble se vexer que je le dépasse sur mon engin préhistorique, il force lentement l'allure en me faisant “le regard qui tue” et piqué au vif, j'accélère la cadence pour monter a 20km/h et le distancer de peu avant de tourner. Je sens le souffle qui se raccourcit, je donne quelques coups de pattes et je m'immobilise dans une aire de jeu (très sympathique d'ailleurs) ou je reprends ma respiration et ou je m'hydrate. Il est 17h mais la chaleur est franchement accablante et je sens la grosse transpiration pointer. Je vérifie l'appli de suivi d'activité qui me donne le trajet et je fais le chemin en sens inverse.

De retour chez “porte-jésus™” je me rends compte que j'ai fait 2.74km en 11 minutes et 17 secondes. Mais avec l'effort idiot et la chaleur je ruisselle de transpi' et je file prendre une douche histoire de pas sentir le renard pour la soirée. Elle est rangée jusqu'au lendemain.

Ce soir je me sentais en forme et je me lance à 20h histoire de pas cuire vivant. Je me lance doucement mais la route locale possède des collines à foison et je peine rapidement à pousser mais vu que je ménage l'effort ça se déroule plutôt bien et j'arrive rapidement à couvrir de la distance et c'est avec plaisir que je constate que mon projet d'aller-retour semble réalisable sans me martyriser. Mais au freinage, la bouteille dans le panier glisse et cesse ma session de suivi, vous voyez donc ici la première moitié du trajet, j'ai fait demi-tour à partir de ce point là.

Le retour s'est bien passé hormis la méga montée ou j'ai poussé à pieds a coté de l'engin parce que c'était vraiment laborieux. Les kilos que j'ai pris me rappellent a leur bon souvenir. Mais au final je rentre avec un total de 4.68 kilomètres parcourus en approximativement 23 minutes. Le gros plus c'est que même si je transpire, je suis pas au bord du malaise comme à vélo et mon genou me tue pas comme pour de la course a pieds. Et le kiff d'être debout en descente et de savourer la route c'est grisant. Des champs a perte de vue, du calme, un couchant chaud mais pas brûlant. C'est le pied.

Je goutte de transpi' à nouveau mais je suis fier comme Artaban et rien ne pourrait me démonter le moral. J'ai pas souvenir d'avoir accroché à une activité physique de cette façon dans ma vie et pourtant j'ai essayé la course a pied, le vélo, le BMX, le Tandem, la natation, le handball, le badminton, le foot et le skate. La trottinette me procure une sensation que je n'ai jamais ressentie nulle part ailleurs et le fait que j'attende avec un réel plaisir impatient les heures tièdes pour poser le pied dessus et que j'en ai fait plusieurs jours de suite, ça me semble être bon signe.

Un de ces quatres j'aimerais quand même tester une piste cyclable. Pour finir cet article, ma vue de ce soir aux deux-tiers du trajet.