voyage vers le minimalisme

JOUR 1 : SE DÉCIDER

Se décider : “je devrais” contre “je dois”.

La première étape dans tout voyage est souvent la plus difficile. Cela était vrai pour notre voyage vers le minimalisme. Dans ce cas, notre première étape n’a rien à voir avec une étape que nous devons compléter.

Notre première étape était de décider. Ou plutôt, décider que nous voulons un changement significatif dans nos vies.

Prendre une décision est souvent difficile. La procrastination est facile, au moins pour le moment. Mais il n'y a pas de récompense dans la procrastination. La partie la plus compliquée quand on crée un changement, c’est de décider de faire de ce changement une réalité, décider quand lancer l’action, en sachant vous devez prendre une décision afin de changer votre vie.

Il existe deux sortes de décisions que vous pouvez prendre : les décisions intellectuelles et les décisions émotionnelles.

Nous savons intellectuellement que nous ne sommes pas heureux et insatisfaits mais pas émotionnellement. Nous n'avons pas la sensation ou le sentiment que les choses peuvent changer. Nous savons qu'elles devraient changer mais le changement n'est pas obligatoire pour nous.

Je devrais changer. Je devrais arrêter de gaspiller mon argent. Je devrais moins travailler. Je devrais me débarrasser de ce fatras. Je devrais manger plus sainement. Je devrais faire de l'exercice. Je devrais écrire plus. Je devrais moins regarder la télé. Je devrais, je devrais, je devrais.

Une fois que vous avez compris cela à un niveau émotionnel, vous êtes capable de changer vos « je devrais » par des « je dois ». C'est le levier. C'est quand vous passer à l'action.Une décision n'est pas vraiment une décision tant que ce n'est pas une obligation, tant que vous ne la ressentez pas dans vos nerfs, dans vos cellules.

Je dois changer. Je dois arrêter de gaspiller de l'argent. Je dois moins travailler. Je dois me débarrasser de ce fatras. Je dois manger de la bonne nourriture. Je dois faire de l'exercice. Je dois écrire plus. Je dois lire plus. Je dois regarder moins de TV (ou plus de TV du tout). Je dois, je dois, je dois.

Le premier jour de votre voyage est le jour le plus dur. C'est le jour où vous décidez de changer.

JOUR 2 : PLANNING

Vous avez complété votre liste de choses à changer ? Vous l'avez accrochée quelque part visiblement ?

Voici la liste que nous avions faite. Nous voulons vivre une vie riche tous les jours. Nous voulons manger une nourriture de qualité à chaque repas. Nous voulons faire de l'exercice 4 fois par semaine. Nous voulons créer des liens amicaux et amoureux forts. Nous voulons écrire tous les jours. Nous voulons lire tous les jours. Nous voulons écouter de la musique tous les jours. Nous voulons être passionnés tous les jours. Nous voulons profiter de nos vies tous les jours. Nous voulons vivre dans l'instant présent.

En écartant les excès de nos vies, nous pourrons nous concentrer sur ce qui est important. Les éléments de cette listes sont importants à nos yeux, pour obtenir une vie satisfaisante.

Avec votre vision bien en place, vous pourrez entamer votre voyage vers le minimalisme. Il va falloir planifier ce voyage.

JOUR 3 : LA FÊTE DES BAGAGES

Aujourd'hui, il faut agir. Action immédiate et massive. Le concept est simple : imaginez que vous devez déménager et que vous n'avez qu'une journée pour faire vos bagages.

Il nous a fallu 8 heures pour emballer la cuisine, le salon et la chambre de Ryan, placards compris. Pour les objets les plus encombrants, nous les avons rassemblés et recouverts d'un drap afin de ne plus les utiliser. Il faut tout emballer, y compris les choses que vous utilisez, brosse à dents, déodorants, ustensiles de cuisine...) puis vous déballez seulement ce dont vous allez avoir besoin la semaine suivante. Si vous avez besoin de votre brosse à dent plus tard dans la journée, vous la récupérez. Vous avez besoin de votre gel douche ? Récupérez le. Vous avez besoin de vêtement pour demain ? Déballez les.

Après une semaine, vous constatez qu'une vaste majorité de vos affaires sont encore dans les boites. C'est le moment pour des choix intéressants : mettre à la poubelle, donner et vendre.Après notre fête, nous avons rempli une pièce de cartons et de sacs. Plus important encore, nous avons des pièces et des placards vides, nous permettant d'avancer dans notre vie.

JOUR 4 : LES ESSENTIELS (DÉFAIRE PARTIE 1)

Je me suis réveillé ce matin en me demandant pourquoi il y avait tant d'écho dans mon appartement ?

Je ne plaisante pas. Cela sonnait différemment ici.

Le son du minimalisme peut être ?

Et cela avait l'air différent également. Vraiment clean est le mot.

Quatre vint dix neuf pour cent de mon fatras, tout ce que je possède, est emballé dans une pièce à côté et ça fait du bien. Entendez moi bien, j'étais un peu anxieux, mais le plus important, je me sentais moins écrasé. Et c'est un sentiment agréable.

La nuit dernière, j'ai dû déballé certaines affaires essentielles. Ma brosse à dent, le dentifrice, mon lit et mes draps, mon frigo (afin de manger quelque chose), une poubelle et les sacs qui vont avec, un verre, la litière de mon chat, ainsi que ses bols pour manger et boire.

Aujourd'hui, j'ai récupéré certains objets essentiels pour aller travailler : – de quoi prendre une douche – une serviette – un costume, une cravate – un caleçon – une paire de chaussettes – une paire de chaussures – une ceinture – et quelques autres trucs

Le soir, j'ai encore déballé quelques affaires.

Après avoir amené les neufs plastiques à la poubelle, j'ai bu un verre d'eau et je l'ai lavé de suite après l'avoir utilisé. C'est différent d'avant ou je l'aurais mis dans le lave vaisselle. Cette action m'a fait prendre conscience que je suis un peu feignant par moment. Sérieusement. Cela prend plus d'une heure à mon lave vaisselle pour tourner alors que je l'ai lavé en trente secondes, sans parler du coût du lave vaisselle. En parlant de temps et d'argent, on agit souvent comme si nous avions plus de temps que d'argent. C'est un impératif culturel de nos jours. Cela n'a pas toujours été comme ça. Il y a de cela quelques décennies, les gens avaient moins d'argent et plus de temps. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée. Les gens ont plus d'argent mais moins de temps. Le lave vaisselle est un bon exemple de ce phénomène. Il nous fournit deux minutes de temps, ce que je trouve plus important que l'argent qu'il me coûte en le faisant tourner (et l'argent qu'il m'a coûté à l'achat). C'est l'un des mérites du minimalisme, il vous redonne le temps. Le temps de faire ce que vous voulez. Le temps de faire la vaisselle, le temps de vous promener, le temps d'aider les autres...

Le fait est que je préfère faire ma vaisselle que de travailler pour une entreprise sans cœur qui va me pousser à bout en me payant bien. Ça vous paraît bizarre ? Pas vraiment. Poursuivons notre voyage et je vous montrerais pourquoi.

JOUR 5 : LES CHOSES DONT VOUS PENSEZ AVOIR BESOIN (DÉFAIRE PARTIE 2)

C’est fantastique de réaliser que nous n’avons pas souvent besoin des choses que nous possédons. C’est tout aussi fantastique de penser aux véritables prix de ces choses. Le lave vaisselle d’hier en est un exemple. Mais tout ce que nous achetons à un coût supplémentaire associé à son utilisation. Ces objets vous coûtent de l’argent, ce qui vous coûte également du temps pour vous les payer. Ils vous coûtent également du temps pour prendre soin d’eux (par exemple, laver votre voiture, nettoyer vos meubles...). Ils prennent également de l’espace supplémentaire dans votre maison ou votre appartement, ce qui vous coûte encore de l’argent parce qu’il vous faut plus d’espace pour stocker ce fatras.

Les choses dont nous pensons avoir besoin...

Cet agenda électronique que vous vouliez six mois plus tôt ? Vous savez, celui que vous n’utilisez pas. Il prend de la place pour rien en plus.

Et ce t-shirt qu’il fallait absolument avoir la saison dernière ? Vous pouvez vivre sans maintenant ?

Cette nouvelle voiture ? Super ? Encore combien d’échéances à payer ? Juste 42 encore ? Au moins, vous pouvez profiter des sièges en cuir lors de votre retour à la maison après une journée de onze heures de boulot, journée de onze heures qu’il faudra recommencer dès demain afin de continuer à payer les échéances de cette voiture.

L’argument ultime ? Ce sont justes des objets et vous n’en avez pas besoin. Ce n’est pas parce vous avez tous ces objets que vous êtes une mauvaise personne, cela veut dire que vos priorités partent dans tous les sens. Et cela fait un moment que c’est comme ça. Votre voyage dans le minimalisme va vous aider à revoir vos priorités.

J’ai sorti quelques affaires des cartons aujourd’hui mais pas beaucoup.

JOUR 6 : LA PEUR (DÉFAIRE PARTIE 3)

Ce n’est que de la peur.

Nous sommes tous effrayés par quelque chose. Certaines de nos peurs sont évidentes. Certains d’entre nous sont effrayés par les araignées, les chiens ou les clowns.

D’autres peurs sont moins évidentes, moins prononcées. Elles sont tellement bien cachées que nous ne savons pas qu’elles sommeillent en nous. Comme la peur de la perte. Perdre des choses, perdre des amis, perdre l'amour de sa vie. Quelques fois, nous sommes effrayés de mettre de coté ce que nous pensons avoir.

La peur nous piège. Elle nous empêche de grandir. Elles nous empêchent de nous rapprocher des gens. Elle nous empêche de vivre heureux, satisfaits et libres. En fait, la peur est l’anti-thèse de la liberté. Elle nous contraint.

Nous nous raccrochons aux choses, aux possessions, par peur de les perdre. Nous avons peur de perdre les choses dont nous pensons avoir besoin. Nous n’avons pas peur de perde ces choses, nous avons peur que la perte de ces choses nous touchent dans un futur distant et hypothétique.

Quand vous dites cela à haute voix, cela semble ridicule. Essayer. Dites “je suis effrayé de perdre [insérez le nom de l’objet concerné, par exemple, mon t-shirt bleu] parce que cela aura un impact sérieux sur ma vie dans le futur”. Ridicule n’est-ce pas ?

Il a y donc une question évidente que nous devons nous poser quand nous possédons quelque chose. Pourquoi suis-je effrayé de me débarrasser de cet objet ?

Pourquoi êtes-vous effrayé ?

Cette question peut paraître banale mais elle doit être posée quand vous faites face à un choix difficile, ou face à tout choix d’ailleurs.

Vous ne voulez pas dire non à cette personne ? Pourquoi ? De quoi avez vous peur ?

Vous ne voulez pas écrire la nouvelle que vous rêvez d’écrire ? Pourquoi ? De quoi avez vous peur ?

Vous ne voulez pas apprendre à jouer de cet instrument de musique alors que vous en mourrez d’envie ? Pourquoi ? De quoi avez vous peur ?

Vous ne voulez pas manger sainement et faire de l’exercice ? Pourquoi ? De quoi avez vous peur ?

Vous ne voulez pas [remplir le blanc] ? Pourquoi ? De quoi avez vous peur ? La réponse à cette question est souvent ridicule. Avez-vous peur que les gens ne vous aiment plus, qu’ils ne vous apprécient plus ou qu’ils se moquent de vous ? Il y a des chances que vous ayez fabriqué de fausses peurs et qu’elles vous empêchent de réaliser ce que vous voulez. De plus, ce que pensent les gens importent peu. Faire un choix.

Nous avons de bonnes nouvelles : la peur est un choix. Vous avez choisi d’être effrayé. Et vous pouvez délibérément choisir de vivre sans cette peur. Tout ce que vous avez à faire est de prendre une décision, celle de ne plus être effrayé. Quand quelque chose se tient sur votre route, vous devez vous posez la question suivante, par quoi suis-je effrayé ?

Jetez votre t-shirt favori. Supprimez la télévision. Ecrivez cette nouvelle. Prenez ces cours de guitare. Faites ce que vous ne faites pas d’habitude. Vivez une vie meilleure. De quoi avez vous peur ?

Il est temps d’arrêter d’avoir peur afin de pouvoir être heureux et libre. Aujourd’hui, j’ai récupéré quelques affaires des cartons mais moins qu’hier. La vaste majorité de mes affaires est encore dans les cartons.

JOUR 7 : LES RAPPORTS SOCIAUX, AMIS FAMILLE ET MINIMALISME (DÉFAIRE PARTIE 4)

Aujourd’hui, mon père est venu m’aider à faire des réparations à la maison ainsi que d’autres choses que je devais faire autour de mon appartement (d’ailleurs, la maintenance domestique est une bonne raison pour ne pas posséder sa maison, mais nous étudierons cela lors d’une journée de voyage ultérieure).

Il a vu les cartons et les sacs dans la pièce dédiée de mon appartement. Je lui avais déjà parlé du minimalisme avant, il avait plus ou moins une idée de ce que j’étais en train de faire. Il m’a demandé : “est-ce que ça fait partie de ton truc sur le minimalisme ?”.

Oui, c’est ça, lui ai-je répondu, et tu ne peux pas savoir combien c’est agréable de voir toutes ces affaires assemblées et prêtes à être données !“. Puis il m’a parlé du fait que cela faisait du bien de faire une telle chose et a fait un parallèle avec son expérience de rangement de son garage.

Tandis que mon père et moi travaillons aux réparations, ma petite amie passait de temps en temps. En début d’après midi, nous avons mangé tous les trois ensemble et j’ai récupéré une assiette de plus pour mon père avec un verre et des couverts. Nous avons échange sur le minimalisme et c’était sympa de les voir concerné et intéressé par ce que j’entreprenais. Ils étaient intéressés de voir comment je voulais changer ma vie. Ils ont été un soutien positif du changement.

Il est important d’avoir un groupe de personnes vous encourageant (que ce soit des amis, de la famille, des collaborateurs...) quand vous faites de grands changements. Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’avoir ces gens autour de vous pendant votre voyage vers le minimalisme, cela rend les choses plus faciles. Ces personnes n’ont pas nécessairement besoin de penser la même chose que vous (il est évident que mon père n’avait pas tous les concepts du minimalisme entre les mains, pas encore, et ma petite amie est assez dubitative sur le sujet) mais ce sont mes soutiens parce qu’ils s’intéressent à ce que je fais.

Plus tard dans la journée, nous avons fini le travail de réparation et mon père m’a demandé si j’avais quelques vêtements à lui donné. Il m’expliquait qu’il prendrait les vêtements dont je n’ai plus besoin afin de les donner à l’église.

Bien sur, je l’ai laissé prendre ce qu’il voulait. Il a tout fouillé et il est parti avec, tenez vous bien, cinq sacs de vêtements, cinq morceaux de cloison, cinq sacs de livres, un sac de randonnée, deux climatiseurs et un paquet de bricole. Son camion était plein.

Le proverbe “les ordures d’un homme sont le trésor d’un autre” illustrait bien la situation du jour. En tout cas, partiellement. Je sais que la plupart de mes affaires sera donné à des gens qui en ont besoin. Mais je sais également que la plupart des gens, spécialement dans notre culture, ne peut pas passer à côté d’affaires gratuites, et que certaines de ces affaires finiront à la poubelle ou donner à quelqu’un d’autre. Tout cela parce que personne n’a vraiment besoin de ces affaires, comme moi.

Passer du temps avec mon père et ma petite amie m’a fait réaliser une fois de plus que les gens sont plus importants que les affaires de ma vie. Les cartons de déchets dans la pièce d’a côté ne valent rien et sont remplis d’objets remplaçables. Mes relations avec ma famille et mes amis sont irremplaçables et comptent vraiment.

Votre action du jour est simple : faites une liste de gens qui sont là pour vous, de gens qui vous soutiendront pendant votre voyage vers le minimalisme. Appelez ces personnes et expliquez leur ce que vous êtes en train de faire. Ils peuvent penser que vous êtes un peu fou sur le coup mais ce n’est pas grave parce ce sont les gens qui vous aiment et ils vous soutiendront dans votre changement de vie.

JOUR 8 : LES CONVICTIONS (DÉFAIRE PARTIE 5)

N’avez-vous jamais réfléchi à la provenance de vos convictions ? Je ne parle pas de croyances religieuses inculquées à cause des parents, mais de toutes vos convictions en général. La somme de vos convictions.

Je parle de la maison que nous croyons avoir besoin de posséder, des 2,6 enfants que nous croyons devoir avoir, des deux voitures que nous croyons nécessaires pour vivre le rêve américain. Je ne suis pas sûr de savoir d’où viennent toutes mes convictions mais je découvre que certaines d’entre elles sont vraiment des conneries et du baratin.

Je commence à penser que mon appartement, le bordel dedans et les cartons que j’ai remplis ne sont pas si importants que j’ai pensé qu’ils étaient. J’ai déballé et récupéré une poignée d’objets à ce jour. Je suis très surpris parce que quand j’ai emballé mes affaires, j’ai rangé un paquet d’affaires dont je croyais réellement avoir besoin. Je le croyais profondément.

Et pourtant, voici la majorité de ces cartons. Stockés là. Fermés. Inutilisés.

Mon voyage vers le minimalisme à ce moment là ne m'a pas seulement ouvert les yeux sur “mes” affaires mais sur le reste. Mes amis. Mes habitudes. Mon job. Mon appartement. Mon régime alimentaire. Ma santé. Ma famille. Mes pensées. Mes pensées.

Quand je pense à mes amis, je pense que nous avons grandi dans une société où l’image est tout et afin d’avoir une image “cool”, nous devons traîner avec les bonnes personnes.

Prenons par exemple ma sœur adolescente qui a la moité de mon age et qui est rentrée à la faculté ce début d'année. Comme tous les élèves en première année, elle est inquiète au sujet de ce que gens vont penser d'elle, s'ils l'apprécieront ou pas. Je déteste dire que si j'avais su à ce moment là ce que je sais maintenant, j'aurai eu une réponse différente et elle n'aurait pas été effrayée. Elle réalisera que ses convictions au sujet de sa popularité ne l’emmèneront pas à son diplôme et ne l’aideront pas à éviter les mauvaises décisions.

Elle pense également qu’elle doit faire ce que les autres font pour être acceptée. J’ai fait la même chose à cet age et c’était assez triste quand je repense à cette période. Je laissais mes amis dicter mes habitudes (fumer de l’herbe ou des cigarettes, boire à outrance...). Et puis, il y a mes croyances sur le travail...

Après avoir eu mon diplôme universitaire, j’ai tout de suite travaillé avec mon père. Il avait une affaire de papier peints et de peintures. L’idée était de reprendre l’affaire familiale un jour. Nous travaillions dans des demeures de plusieurs millions de dollars et j’ai réalisé que la peinture et le papier peint ne me permettraient jamais d’avoir ces maisons dans lesquelles je travaillais.

J’ai décidé de quitter l’entreprise familiale après quatre ans et j’ai décroché un job de commercial dans une compagnie de télécommunication. Dès que j’ai touché ma première commission, je savais que je partirais sur un salaire à six zéros et je me suis dit qu’une fois ce point atteint, tout serait ok. Je croyais que tout serait ok.

J’ai cru cela pendant six ans jusqu’au moment de réaliser qu’à moins d’être heureux avec ce que j’avais, aucun montant financier ne me rendrait heureux. Ceci est ma nouvelle conviction et après avoir rencontré des gens heureux, je sais que c’est la vérité.

Vous savez ce qui est vrai également ? Nous créons nos propres croyances. Vous pouvez lire la dernière ligne des milliers de fois mais j’espère que vous comprenez pleinement ce que ces mots veulent dire. Mes amis, mes habitudes, mon travail, ma joie... dorénavant, c’est à moi de choisir. Tout comme vous.

Peu importe que vous soyez jeune ou vieux, vous avez toujours le choix, alors choisissez avec attention.

JOUR 9 : GRANDIR (DÉFAIRE PARTIE 6)

“Si vous ne grandissez pas, c’est que vous mourrez” – Anthony Robbins

La citation peut sembler d’une grande platitude et ne garantit pas une discussion de grande qualité. Bon, mettons le scepticisme quant à cette citation de côté.

Pensons à une plante.

Plus spécifiquement, pensons à un fruit.

Un fruit que vous aimez.

Disons une pomme.

Quand la pomme est sur l’arbre, elle pousse, elle grandit. Une fois qu’elle est cueillie, elle commence à dépérir.

Ce n’est pas toujours visible.

Quand vous voyez une pomme dans un étal du marché, vous ne pensez pas que c’est un fruit qui pourrit.

En fait, elle est « mûre », ce qui vous fait penser à un état parfait.

Et pourtant, ce n’est pas vrai.

En tant qu’individu, ce n’est pas vraiment différent.

Les choses peuvent paraître super en surface.

Jolies voitures, grandes maisons, gros salaires...

Mais nous mourrons à l’intérieur.

Nous pourrissons alors que nous apparaissons comme mûrs.

Mécontents. Pas accomplis. Insatisfaits.

Une vie sans but.

Bon, mais qu’est-ce que cela a à voir avec le minimalisme ?

Rien.

Et pourtant, de façon plus large, tout.

Pourquoi nous débarrassons nous de nos affaires en trop ? Il y a de nombreuses réponses, n’est-ce pas ?

Pour récupérer notre temps, pour vivre une vie avec but, pour contribuer aux autres et...

Pour grandir en tant qu’invididu.

Vous voyez, comme la pomme, si nous ne grandissons pas, nous pourrissons.

Pas physiquement, mais dans tous les sens du mot.

Mourir.

Physiquement, mentalement, émotionnellement, financièrement, spirituellement.

J'espère que cela ne sonne pas trop de façon abstraite ou ésotérique.

Parce que cela ne l’est pas.

C’est la vérité. Vous vous débarrassez de vos affaires en trop parce qu’elles ne sont pas importantes.

Et si vous voulez vous sentir vivant, vraiment vivant, vous devez grandir.

Que désirez-vous de faire depuis si longtemps mais que vous n’avez pas fait par manque de temps, de ressources ou de continuité ? Arrêter de fumer ? Courir un marathon ? Ecrire une nouvelle ? Quitter votre boulot stressant ? Voyager autour du monde ? Démarre un blog populaire ?

Vous le pouvez. Et toutes ces actions vous aideront à vous accomplir.

Pourquoi ? Parce qu’elles aident à grandir en tant qu’individu.

Et grandir n’est pas facile.

Parfois grandir vient des taches les plus difficiles.

Pensez à de l’exercice physique.

Plus précisément, pensez à un exercice basique que la plupart des hommes et femmes fait : faire des pompes.

Quand vous faites dix pompes, laquelle est la plus difficile ?

La dixième est la plus dure.

Mais laquelle vous fait grandir le plus ?

J’ai récupéré quelques vêtements aujourd’hui.

JOUR 10 – TOUT CE DONT VOUS AVEZ BESOIN (DÉFAIRE – PARTIE 7)

Au dixième jour, je n’ai rien récupéré de mes cartons.

Je vais le répéter encore.

Au dixième jour. Aucun déballage. Rien.

Pas une affaire.

J’avais déjà tout ce dont j’avais besoin.

Combien de fois vous dites vous que vous avez besoin de quelque chose ?

Vous savez : j’ai besoin d’une nouvelle paire de chaussures, j’ai besoin de courir au magasin pour récupérer le dernier gadget, Le «j’ai besoin» a surtout besoin de plus d’argent de ma part.

J’ai besoin, j’ai besoin, j’ai besoin.

Peut être que vous avez besoin de choisir vos mots avec plus d’attention.

Oui, il y a des moment où vous avez besoin d’un truc. Quelques fois, vous avez réellement besoin d’un nouvelle paire de chaussures ou d’un nouveau manteau. Vous avez évidemment besoin d’eau, de nourriture, de vêtements et d’un toit. Et on pourrait même rajouté que vous avez d’une bonne santé, d’amis et de relations sociales.

En fait, il y a beaucoup de choses dont vous avez besoin. Mais la majorité des choses dont nous pensons avoir besoin sont des choses que nous voulons. Et il y a souvent des choses dont nous n’avons pas besoin du tout.

La vérité est que vous avez tout ce dont vous avez besoin.

Regardez autour de vous. Vous n’aurez jamais besoin de plus.

JOUR 11 : SORTIR LES POUBELLES

Sortir les poubelles semble être l’image appropriée pour ce voyage, puisque le minimalisme est fondamentalement sur le fait de se débarrasser des choses.

Et la raison pour laquelle vous voulez vous débarrassez des choses non nécessaires est parce que vous voulez vous concentrer sur ce qui est important dans la vie et que vous voulez vivre une vie pleine de sens, une vie remplie de joie et de liberté.

Vous voulez une vie libre, une vie vraiment libre. Libre de contribuer à la vie des autres personnes, libre de grandir en tant qu’individu, libre de poursuivre vos passions.

Aujourd’hui, ca va être à Ryan de sortir les poubelles. Littéralement. Il va devoir sortir des dizaines de sacs plastiques, pour les jeter et les donner.

Sept ans de vie répartis en trois piles : 1. Poubelle 2. Donner 3. Vendre

C’est assez simple. Prenez les choses que vous n’avez pas déballé (tout ce qui est encore emballé donc) et déterminez si vous pouvez le vendre, le donner ou le jeter. Il faut choisir.

Et si vous tombez sur quelque chose dont vous pensez avoir besoin, posez vous trois questions : « quand l’ai-je utilisé pour la dernière fois ?», «Ai-je vraiment besoin de cela ?» et «Est-ce que c’est quelque chose que je peux remplacer ?». Il a des chances que les réponses soient : vous n’avez pas utilisé ça depuis depuis longtemps, vous n’en avez pas vraiment besoin, et oui, cela peut être remplacé si besoin (mais peu de chance que cela soit le cas).

A vos de vous débarrassez de ça. Bien sur, il y a certainement des choses dont vous pensez avoir besoin mais le reste doit partir.

Sortez les poubelles aujourd'hui. On s'occupera de donner et de vendre le reste ces prochains jours.

Sentez vous libre de conserver les objets qui ont une attache sentimentale, pour le moment. On abordera ce sujet également prochainement.