La tristesse

C'est curieux, quand même.

Tout va raisonnablement bien pour moi, si je décide de ne pas regarder le monde humain qui s'effondre à la vitesse d'une caricature de course de lemmings.

J'ai des enfants super, un chat collant. Un boulot qui change et qu'on me dit enviable.

Et ce matin, un vague à l'âme. Le truc triste et poisseux qui te tient.

Est-ce que ça vient de la chimie du médicament que j'ai testé pendant 15 jours pour réguler les extrasystoles (bénignes, je te rassure) ? Est-ce que ça vient du temps gris parisien après quelques jours de chaleur implacable ? Est-ce que ça vient d'une fatigue accumulée qui se relâche en sieste après sieste ?

Je l'ignore, et c'est un peu pénible. L'impression de cracher dans la soupe.