Surveillance d'opposants politiques : une activité lucrative répandue

On a appris ce weekend que des militants Catalans ont fait l'objet d'une surveillance politique digne des plus grandes heures de la Stasi. En effet, Roger Torrent, le président du Parlement de Catalogne a annoncé que son téléphone a été espionné par le gouvernement espagnol.

Les révélations du Guardian et d’El Pais « corroborent et confirment nos craintes que contre les militants pro-indépendance, l’état est prêt à utiliser tous les moyens à sa disposition pour s’attaquer à un projet politique légitime », a dit M. Torrent. Selon les deux journaux, deux autres militants indépendantistes ont été ciblés de la même manière au début de 2019.

Cette pratique déployée par des régimes qui doutent de leur légitimité ou de leur pérennité n'est pas nouvelle ni propre à l'Espagne. En France, Médiapart révélait récemment que les militants écologistes engagés dans la bataille du projet d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure ont aussi été surveillés par les autorités.

Tout récemment, c'est le journaliste Marocain, Omar Radi, qui a fait l'objet de plusieurs interrogatoires par la police marocaine. Son téléphone a également été surveillé et écouté. On pourrait poursuivre et dresser un inventaire à la Prévert. La méthode n'est pas nouvelle et surtout elle représente désormais un marché fructueux. Parmi toutes ces affaires d'écoute, le nom d'une entreprise revient régulièrement. Il s'agit de l'entreprise Israélienne NSO. Elle a fait sa renommée avec un logiciel qui permet de mettre sur écoute un téléphone : Pégasus. Ce logiciel coûte plusieurs millions de dollars et n'est vendu qu'à des organisations étatiques. Cela fait plusieurs années que cet outil de surveillance de militants ou d'opposants politiques existe. En 2016, Le Monde en dressait déjà un portrait.

Surveillés de tous les pays, unissez-vous ! ;–)

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