Plongée anonyme

Il n'y a pas qu'à Hong Kong ou New York que l'on peut faire des photo, d'une fenêtre de magasin, en plongée, des passants avec en fond les zébrures des passages piétons. Bon on est quand même moins haut, c'est sûr.

On a ainsi des paysages urbain aléatoires de personnes traversants plus ou moins dans tous les sens et ça provoque une sorte de ballet d'humains qui me fascine toujours.

On peut aussi zoomer un peu et isoler des individus. Je ne saurais trop définir ce que ça provoque chez moi. Comme un léger voyeurisme peut-être, un sentiment de toute puissance (je surplombe et je en suis pas vu de ceux que je photographie).

Il y a a aussi comme un rapport au temps et à l'espace. Outre l'habillement des passants et la forme de quelques bouts de mobilier urbain, on ne situe plus tout à fait le moment et le lieu où les images ont été prises.

C'est l'angle de prise de vue inhabituel et la répétition du procédé qui fini par donner un sens ou tout au moins un intérêt à l’exercice.

Même si on peut voir les visage, on a la sensation de ne pouvoir les reconnaitre, ils demeurent étrangement anonymes.

Un peu comme tous ces passants que l'on croise dans une ville et qu'on ne voit pas.