Cosmonaut Keep (Ken MacLeod)

Cosmonaut Keep est le premier tome de la trilogie de science-fiction Engines of Light de Ken MacLeod, un écrivain écossais que j’avais découvert avec The Fall Revolution. J’avais beaucoup aimé ce cycle en quatre romans dans lesquels il mêlait habilement prospective technologique et politique. J’ai retrouvé avec grand plaisir cet aspect dans Cosmonaut Keep.

La structure narrative du roman, relativement originale, a contribué à l’enthousiasme qui a accompagné ma lecture.

D’une part, dans un futur proche où l’Europe a fusionné avec une URSS ressuscitée, Matt Cairns, un programmeur britannique, se retrouve mêlé à une sombre histoire d’espionnage scientifique au moment où une station orbitale russo-européenne annonce au monde entier un Premier Contact avec une race extraterrestre.

D’autre part, dans un futur lointain et dans un système solaire à des milliers d’années-lumières du nôtre, Gregor Cairns, lointain descendant de Matt Cairns, est étudiant-chercheur en biologie marine sur une planète où cohabitent des humains ayant débarqué quelques siècles plus tôt et des « saurs », des extraterrestres à la morphologie similaire à des dinosaures à taille humaine. Il partage son temps entre le laboratoire avec sa collègue Elizabeth, ses obligations familiales avec son grand-père James qui souhaite l’associer à son Grand Projet, et son idylle avec un marchand spatial en visite sur la planète.

Les deux lignes temporelles suivent d’abord leur cours en parallèle avant, comme souvent dans les romans construits ainsi, de se rejoindre d’une façon ou d’une autre. Dans les deux cas, l’intrigue tourne autour de la découverte ou de la re-découverte du voyage à la vitesse de la lumière. Dans notre futur proche, c’est un horizon qui semble inatteignable avant que le Premier Contact ne rabatte les cartes. Dans le futur lointain, seuls quelques marchands associés à d’étranges extra-terrestres ont accès au voyage interstellaire tandis que les différentes planètes habitées vivent isolées les unes des autres.

J’ai retrouvé dans ce roman des ingrédients qui m’avaient déjà beaucoup plu dans The Fall Revolution, même si le dosage est un peu différent. Là où la politique est très présente, c’est ici la technologie qui joue le premier rôle. Même si l’auteur, qui ne cache pas ses sympathies politiques, mentionne à plusieurs reprises différents courants communistes et notamment le trotskisme, cela reste en arrière-plan de la double intrigue autour du voyage à la vitesse de la lumière. C’est différent, mais tout aussi plaisant que The Fall Revolution.

J’ai en tout cas pris énormément de plaisir à lire ce roman, riche en promesses pour la suite. Je vais directement enchainer avec le deuxième roman de la trilogie : Dark Light. Je vous retrouve bientôt ici pour en reparler !

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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