Les femmes de l'Alt-right

Cet article est un aperçu abrégé de la vidéo en Anglais Women of the Alt-Right de Mad Blender, que vous pouvez regarder sur Youtube.

Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans l’alt-right. Pourquoi veulent-elles rejoindre un mouvement qui va clairement contre leurs intérêts ? Ce n’est pas une nouveauté : les femmes étaient la branche la plus influente du KKK dans les années 1920, elles sont responsables de l’érection de la plupart des statues confédérées, plus de la moitié des femmes blanches a voté pour Trump en 2016.

Le fantasme alt-right de la Femme

La théorie de l’alt-right est que les hommes et les femmes sont strictement complémentaires : les hommes doivent chasser et être virils, les femmes sont douces, empathiques et douées pour le travail familial. Les femmes doivent donc rester à la maison pour élever les enfants pendant que les hommes travaillent et ramènent de l’argent.

Et les femmes de l’alt-right incarnent ce fantasme : elles sont belles, et elles critiquent ouvertement le féminisme, affirmant vouloir revenir aux rôles de genre traditionnels.

Un mouvement en particulier est celui des trad wives, les femmes traditionnelles, qui vivent une image glorifiée des années 1950. Elles servent leur mari et passent l’aspirateur en talons hauts, sont très féminines, élèvent leurs enfants à domicile, etc. Les trad wives ne sont pas forcément racistes, elles aiment juste des rôles de genre très clairs (et qu’elles estiment ne plus pouvoir faire sans effort aujourd’hui, ce qui est vrai). Mais elles sont un terrain de recrutement très facile pour l’alt-right, puisque c’est un milieu sexiste et avec très peu de femmes racisées.

Les contradictions : shield maidens

Et pourtant, il y a une grosse contradiction entre la théorie et les vraies femmes de l’alt-right : blogueuses, stylistes (Wife with a purpose), adultères, sans enfants... Il y a aussi celles qui, comme Lauren Southern, sont en fait complètement féministes, mais trop racistes pour s’en rendre compte.

Pour justifier cette contradiction, l’alt-right va puiser chez les Vikings. Ils estiment que chez les Vikings, quand le peuple était attaqué, les femmes devaient endosser des rôles masculins dans la guerre : les femmes étaient faites pour nourrir et aimer, mais parce que leur civilisation était en danger et attaquée, elles se battaient. (C’est évidemment complètement faux.)