à grand pas nous marchons dans nos villes électriques les poteaux sont à terre et les câbles en désordre pas d’éclair dans le ciel pour nous dire où aller ni panneau ni plus loin d’horizon à rallier

il y a dans nos corps comme un grand court-circuit des trajets incertains et d'immenses détours nous fuyons au hasard poursuivis d’étincelles des brasiers du passé dans nos cœurs dévastés

sous le regard glacé des grands pylônes muets tous leurs disques de verre éclatés sous nos pieds nous marchons à grands pas dans nos vies électriques