JOURNAL 10 septembre 2024

Demain retour au dôjô avec les deux jolies, on remet ça pour finir le 2ème trimestre. Ça me fait plaisir de les retrouver, elles me disent que elles aussi, alors ça va. Elles sont un peu comme deux petites soeurs, pour une fois je suis l'aînée, ça me change 😅

La nuit est blanche. L'air est comme du lait, un brouillard épais s'est levé pendant le dîner. Les lumières de ichikawa font un chapeau lumineux dans le ciel au sud, alors que toute la ville a disparu au sol, où tout n'est plus que partout le même nuage semblant vaguement éclairé par l'intérieur. Le regard ne distingue aucun détail plus loin que 10 mètres. On croirait un brouillard de cinéma, un film en noir et blanc ancien, ces films où on attend l'arrivée du monstre, sorcière ou fantôme sautant soudain vers le spectateur.

On croit aux fantômes ici, très sérieusement, je sais bien ça semble un peu couillon aux Français, mais c'est le pays des esprits le Japon, pas celui de la raison, tant pis pour monsieur Descartes, mais je préfère moi aussi imaginer les animaux magiques plutôt que les automates sans âme que lui voyait avec ses yeux et sa cervelle si raisonnable.

Vous voyez dans le brouillard on s'égare et on se met à déconner.

Je vais éteindre le téléphone, me blottir contre toi, une main entre tes cuisses, nos jambes emmêlées, mon visage dans ton cou, c'est bien d'être plus petite, j'ai l'impression d'être une enfant. Je vais respirer ton odeur. On va s'endormir comme ça. Oh, protège-moi des maléfices de la nuit !