Issue #1 : baston et sentiments

[Les Gardiens de la Galaxie – Intégrale 1992]

Salut les haricots ! Aujourd'hui on sort une intégrale en demi-teinte des rayonnages. L'année '92 des Gardiens de la Galaxie sous la tutelle principale de Jim Valentino.

La cover bien héroïque

Scénario – Jim Valentino / Michael Gallagher Dessins – Jim Valentino / Kevin West / Mark Texeira / Herb Trimpe / Steve Carr / Deryl Skelton / Matthew Jorgensen / Michael Bair / J.J. Birch Encrage – Steve Montano / Mark Texeira / Bob Almond / Andrew Pepoy / Michael Bair Couleurs – Evelyn Stein Traduction – Makma / Ben KG / Khaled Tadil Lettrage – Laurence Hingray / Christophe Semal Contenu – Guardians of the Galaxy (1990) #20-30 + Guardians of the Galaxy (1990) Annual #2 Editeur VO – Marvel Editeur VF – Panini Comics

Plot : Encerclés par les Badoons, les Gardiens semblaient désespérément perdus à la fin de l'intégrale 1991 mais l'arrivée de Vance Astro désormais connu sous l'identité de “Major Victoire”, leur porte secours. Les Gardiens sont en équipe presque complète, il ne manque plus que StarHawk, qui va bientôt revenir changé lui aussi... Coté aventures, Rancoeur, Galactus, Eon et même le Phénix, seront les rencontres des gardiens durant cette année très mouvementée...

Mon avis: Pour être sincère, j'ai attaqué cette intégrale avec une certaine dose d'anticipation. Pour ceux qui ne savent pas, les années 90 ont été désastreuses pour les comics et Marvel est passé à un cheveu de mettre la clé sous la porte. Et les comics publiés durant cette décade portent souvent la marque typique d'un comics “à succès”. Héros bodybuildés, super héroines aux jambes interminables et aux costumes affriolants, scénarios tenant sur un timbre poste, etc. Vous voyez le topo, quoi.

Les gardiens ont aussi droit à ce traitement et si le dessinateur-scénariste Jim Valentino n'est pas dénué de talent il est loin d'être suffisamment bon sur les deux domaines pour tout tenir à lui tout seul. Son intrigue n'est pas révolutionnaire ni même d'une grande qualité narrative et ne fait qu'inscrire les gardiens au panthéon des team bourrines avec la subtilité d'une charge de tanks dans un champ de coquelicots en plein été. Le seul personnage que j'ai trouvé attachant c'est Nicholette/Nikki mais elle drague presque tout ce qui bouge, ce qui décrédibilise un peu le personnage qui méritait mieux. Valentino tente de faire vibrer la corde de la nostalgie en impliquant Silver Surfer et Galactus mais la sauce ne prends pas trop avec moi. Le tome se lit plutôt vite parce que le récit sonne malheureusement trop souvent creux. Le conflit interne de StarHawk est présenté de manière a faire croire au lecteur qu'il s'agit d'un personnage profond déchiré par un conflit intérieur (littéralement) mais ça ne l'a pas rendu attachant pour autant et je l'ai trouvé trop ennuyeux à la façon d'un Silver Surfer avec un complexe de personnalité multiple.

L'arrivée du nouveau scénariste ne relève pas le niveau et amène une reflexion ultra radicale sur les voyages temporels du type “ma famille a été massacrée par les Badoons, je n'ai qu'a remonter le temps et tuer les Badoon avant que ça n'arrive” avec Vance Astro en garant de bonne conscience en leur sortant “mais vous êtes fous ? les tuer ça fera de vous des monstres pire qu'eux” tout en citant Hiroshima et Wounded Knee (oui oui, comparaison de compète, pour une fois que ça parle pas de nazis) et s'achève sur une (enième) intervention de Fatalis avec la promesse d'épisodes incroyables à venir.

Sur l'ensemble je suis plutôt déçu, le scénario est moyen, le dessin est moyen malgré la floppée de dessinateurs, les méchants sont pas franchement inquiétants, on revisite encore les origines des gardiens, l'inclusion de Talon me fait l'impression d'un Fauve des X-Men en version comique de service, la science en moins. Le twist sur ses origines sort d'absolument nulle part et les personnages sont comme le lecteur en disant qu'ils ignoraient totalement sa véritable origine, ce qui démontre à mon sens la pauvreté d'idées de l'auteur qui sacrifie un récit juste pour le coté sensationnel plot-twist/cliffhanger. Même l'épisode ou ils affrontent les Maîtres du Mal est ultra anecdotique alors que cette équipe de vilains avec une autre composition avait été magistrale dans la saga “Avengers Under Siege”... Bilan vraiment très très moyen, j'hésite sincèrement à prendre la suite...

Et pour couronner le tout, pour une raison qui m'échappe, cette intégrale est bâclée au niveau du lettrage qui laisse plus qu'à désirer surtout sur un pavé à 35€ ! Un kiosque pour un titre miteux sans intérêt ok, mais pas dans une gamme que qui prétends être d'excellente qualité. Une coquille ou une petite erreur, ça tue personne mais écrire “disons que je c'est sauter” en 2019 c'est criminel (cf la scène de gymnastique entre Nicholette et Talon)

Note finale :🌕🌕🌗🌑🌑

#Issues #Marvel #Panini #GotG