Issue #32 : Star Beast

[Alien : The Original Screenplay]

Il y a bien longtemps dans une étagère lointaine, très lointaine...

C'est une époque de pandémie mondiale. À bord de sa trottinette opérant à partir d'une base inconnue, un rebelle a remporté sa première victoire contre l'abominable 20th Century Fox.

Au cours de la bataille, le rebelle a réussi à dérober le script secret du film absolue de la 20th Century Fox : STAR BEAST, un film doté d'un budget assez conséquent pour remplir toute une salle de cinéma.

Poursuivi par les sbires de la 20th Century Fox, Kamen Reader regagne sa base sur sa trottinette spatiale, porteur du script volé à l'ennemi et qui pourrait sauver le Neuvième Art et restaurer la qualité dans la galaxie cinématographique....

Scénario : Dan O'Bannon Adaptation : Cristiano Seixas Dessins : Guilherme Balbi Couleurs : Candice Han Lettrage : Michael Heisler Couverture : Guiherme Balbi / Candice Han Editeur : Dark Horse (VO)

SCENARIO : Si vous avez vu le premier film “Alien” au cinéma, vous connaissez le scénario. Seulement ici, c'est le script textuel d'une version prête pour le cinéma. Parce que l'idée initiale qui a lancé le truc, c'était des gremlins dans un bombardier B-17 durant la seconde guerre mondiale. En seconde partie du film, l'action se passait alors dans un vaisseau spatial. Le titre de ce projet initial était “Star Beast” mais O'Bannon n'aimait pas ce nom et l'a vite changé en “Alien”. Le film “The Thing from Another World” (1951) l'inspira et peu à peu avec diverses idées, c'est devenu le script adapté et publié ici en comic-book.

Le vaisseau cargo “Snark” en voyage intersidéral transporte à son bord des matériaux et un équipage en cryogénisation. Leur ordinateur de bord les rféveille en plein voyage en leur disant qu'il a intercepté un signal vocal inconnu. Une voix extra-terrestre. Ainsi, Hunter, Broussard, Faust, Melkonis, Roby et Chaz se retrouvent au beau milieu de nulle part, à grande distance de tout avant-poste spatial. Leur première discussion est de savoir si oui ou non ils doivent s rendre sur ce minuscule planétoïde de 120 kilomètres de diamètre. La gravité leur permets d'y marcher, mais ils ne peuvent pas y respirer.

Tout le monde n'est pas du même avis mais le chef du groupe décide qu'il s'agit là d'une occasion unique de rencontrer une nouvelle civilisation extra-terrestre. Ils s'y posent sans mal et tombent sur une étrange structure. Ils y trouvent une machine et son déçus, le message était un message automatique diffusé en boucle. Le cadavre d'une créture inconnue est allongé près d'une étrange gravure triangulaire. Ils retournent au vaisseau mais alors que la météo se dégage, une pyramide apparaît à l'horizon.

Une partie de l'équipage se rends là bas tandis que ceux restés sur le vaisseau font une découverte inquiétante : L'ordinateur a séquencé le message et il ne s'agit pas d'un SOS mais d'un avertissement à ne pas atterir... Et dans la pyramide, il y a eu un incident, Broussard s'est penché sur une des urnes étranges similaires à celles trouvée dans l'autre structure avec l'extra-terrestre mort et une chose s'est collée à son visage...

MON AVIS : À partir de là vous aurez deviné la suite. Hormis la séquence de la pyramide, c'est quasi identique au film qu'on a eu sur nos écrans donc je trouve qu'on n’est pas très loin de l'idée initiale. Pour ma part je préfère cette version au film, l'idée de la pyramide est plutôt intéressante et ajoute un brin de contexte. Pas de robot synthézoïde dans ce film non plus, c'est vraiment juste l'équipage face à la créature.

Venons en à la créature. Le script initial indique simplement qu'elle est “plus grande qu'un homme, possède deux bras, deux jambes et des tentacules avec des rasoirs au bout.” L'équipe artistique a tenté d'oublier ce qui avait été fait par le film, notamment le design de la créature par H.R. Giger. Le dessinateur a fait de son mieux pour s'émanciper du film, mais personnellement je trouve que la silhouette de l'Alien rappelle encore celle de Giger, notamment à cause de la tête longue et allonge qui me fait plus penser à un prototype de Reine Mère Alien qu'à autre chose. Je pense bien que c'est difficile de faire quelque chose qui n'évoque pas son prédécesseur avec une pareille popularité du support d'origine.

Il y a aussi probablement le fait que malgré nous en tant que lecteur, on s'attend à voir des réminiscences du film et ça me fait peut-être trouver des similarités là où il n'y en aurait pas eues si je n'avais jamais vu le film... Quoi qu'il en soit, le récit reste vraiment bien, j'ai vraiment apprécie le récit d'un bout à l'autre et je regrette presque qu'on ait eu la version qu'on connaît aujourd'hui.

La narration est très classique et n'est pas sans rappeler un story-board Hollywoodien en vraiment très très détaillé. Les couleurs sont bien choisies et ne viennent pas obscurcir la narration. Le lettrage est propre aussi, les onomatopées font très bruitages FX, c'était intéressant à voir.

BILAN : J'ai passé un super bon moment de lecture, je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'avais déjà lu du Alien que j'avais apprécié, mais les comics d'adaptation de films, c'est souvent casse-gueule pour moi parce qu'instinctivement je tente de faire des rapprochements et des comparaisons qui dévaluent l'un ou l'autre. Là je trouve que les deux sont très bien mon seul regret, c'est le design de l'Alien qui est encore trop “Gigeresque” pour moi, mais c'est purement personnel. Je suis venu, j'ai vu, j'ai lu.

NOTE : 🛸🛸🛸🛸

#issues #DarkHorse #VO