JOURNAL 20 août 2024 #erotica

Bien sur la nuit ne change rien les insectes sont fous de chaleur.

Même les étoiles on a peur de les voir tomber, elles semblent ne plus avoir la force de clignoter, elles tomberaient soudain, assommées de chaleur, au ralenti comme des feuilles mortes, cela n´étonnerait personne.

On se couche nues sur les matelas recouverts des housses d'été pour ne pas les tacher de sueur. Le bain du soir est pris à peine chaud, en sortant on a des frissons ces ruisseaux, est ce l'eau ou la transpiration ?

J'adore ces gouttes rondes sur nos pubis, sur nos corps, à petits coups de langues gourmandes nous explorons ces lieux si connus dont nous ne nous fatiguons pas de réviser la géographie un peu salée par endroit, entre les seins souvent, comme si la mer venait à l'instant de s'en retirer.

Couchée sur le tokonoma je te laisse goûter à ta volonté, c’est mon ventre, c’est mon dos qui miment délicieusement le mouvement des vagues.

Encore 10 jours de vacances, encore 10 réveils paresseux pour s'étirer chattes, contempler dans l'eau bleue de tes yeux le trou noir des miens, échanger le premier baiser, tenter de deviner ce que le jour naissant va nous offrir de vie.