Envoyer des requêtes à une IA qui s'en sert pour s'entraîner peut être contentieux lorsque l'information est sensible ou secrète. Savez-vous que vous pouvez installer une IA sur votre ordinateur, découplée d'internet? Téléchargez Ollama, puis lancez-le. Une mignonne tête de lama apparaîtra dans la barre des notifications. Ouvrez un terminal, et téléchargez l'un des nombreux modèles open source qui se trouve dans sa banque en tapant ceci
ollama pull llama3.2
...pour le modèle llama3.2, gracieuseté open source de Meta. Installez l'extension Page Assist, sur Firefox ou Chrome, qui vous demandera de choisir le modèle parmi ceux installés, et vous offrira une belle interface pour vos requêtes totalement découplées.
Cette solution ne répond pas à l'aspect énergivore de l'IA, la décentralisation de la consommation n'étant pas nécessairement positive. Elle ne répond pas non plus aux aspects éthiques, puisque même open source, un modèle a bien pu être entraîné sur du contenu sans en avoir la permission, ou bien sur du contenu malencontreusement faux, raciste ou sexiste.
Sortez votre t-shirt tie-dye, votre patchouli et votre encens, pesez sur play puis accueillez la révélation du crâne cosmique sous la forme d’un grand dôme de verre confinant un arc-en-ciel en Technicolor.
La plate-forme de calcul Noteable a récemment créé un plugin qui permet d'interagir avec ChatGPT. J'ai ouvert une feuille de calcul, puis j'y ai déposé un jeu de données. J'ai demandé à ChatGPT de générer le code en langage de programmation R pour créer un modèle d'IA sur ces données. Trente secondes plus tard, j'avais un code optimisé. C'est malade. Ça chamboule complètement (et positivement) la manière d'enseigner le calcul numérique. Plutôt que de se concentrer à écrire du code, l'enseignement devra dorénavant porter davantage sur l'importance
de poser les bonnes questions et
de comprendre le sens de la réponse
Dans une enquête effectuée sur 791 articles dans 5 journaux scientifiques, environ la moitié des articles mésinterprètaient la notion de p-value, pourtant un gold standard en science (pour de mauvaises raisons). On va pouvoir vraiment se concentrer à former de l’esprit critique et mettre un peu de côté la capacité à taper du code!
Il y a deux ans, je publiais dans The Conversation un article faisant état de la grande distance entre les vertus attribuées à l'agriculture biologique et les faits avérés. Cet article a fait réagir bien des gens, positivement et négativement – le site de The Conversation montre un peu plus de 95 000 vues à ce jour.
Depuis, la réflexion publique à ce sujet a cheminé. Georges Monbiot, probablement le journaliste en environnement le plus connu sur Terre, a vu les lobbies de l'agroalimentation récupérer le romantisme agricole dans leur opposition aux nouvelles technologies.
Il y a presque deux ans, je commençais à rédiger un article de vulgarisation sur les impacts écologiques de l'agriculture bio comparativement à celle non-bio (que l'on nomme “conventionnelle”). Malheureusement, je n'avais alors pas de données québécoises autre qu'un rapport du MAPAQ de 2011, qui admettait lui-même n'avoir que très peu de données québécoises sur le sujet, ainsi qu'une petite quantité d'études internationales. Je n'ai lu depuis aucune étude québécoise vraiment fiable... jusqu'à il y a quelques jours, alors que mon collègue de l'UQAC, Maxime Paré, m'écrit.
L'article (Viana et al., 2022), dont Maxime Paré est co-auteur, compare la production d'avoine bio et conventionnelle avec une analyse par cycle de vie.
Abeille du genre Lasioglossum pollinisant une fleur de cannerberge. Crédit: Tom Murray
Les cannebergières du Canada, deuxième producteur mondial, sont des agroécosystèmes construits sur des sols sableux aménagés en bassins de 1 à 2 hectares entourés de digues servant à confiner l’eau, à l’acheminer de bassin en bassin, et de voies de circulation. Sur de rares zones de production, les digues ont été ensemencées de plantes attrayantes pour les pollinisateurs dont la canneberge a essentiellement besoin pour produire des baies. Mon projet consiste à concevoir et construire des ouvrages géotechniques aménagés pour accueillir des nids et des niches écologiques de proximité pour les pollinisateurs sauvages.
Vous avez inséré dans votre livre une critique d'un article que j'ai écrit dans The Conversation, dans lequel je soulignais, entre autres, que l'état des connaissances actuelles ne permettait pas de confirmer les vertus écologiques généralement attribuées à l'agriculture biologique. Vous critiquiez également mon argumentaire dans un article que vous avez publié dans Le Soleil. Selon vous, malgré mon inexpérience, j'utiliserais la notoriété conférée par mes diplômes et mon titre de professeur pour mousser une opinion minimisant les dégâts de l'agriculture conventionnelle en lui attribuant faussement une aura scientifique. Bien que j'aie trouvé ces attaques personnelles malaisantes, sachez que j'aborde la conversation en toute cordialité et sans animosité.
Le modèle SIR suppose que la population totale, N est composée de personnes pouvant être classées comme susceptibles d'être infectées (S), infectées (I) ou ne pouvant plus être infectées (R, pour retirées). Les R sont autant les personnes immunisées après avoir été contaminées... que les personnes décédées. Mais le modèle SIR est ici surtout un prétexte pour étudier les équations différentielles ordinaires.
Ce modèle permet de retrouver où se trouve la croissance exponentielle d'une épidémie, tout comme le fameux paramètre R0, qui indique la capacité de propagation d'une épidémie.
Dans ce billet sur la plateforme de calcul Nextjournal, je présente comment résoudre un modèle SIR et comment les mesures de confinement affectent la propagation d'une infection.