Les notes du laptop, par NEKO
JOURNAL 26 décembre 2023
On roule on roule dans la nuit de la ville où il ne fait jamais nuit
Je préfère la nuit dans la montagne quand on y est toutes seules entre la pierre et les étoiles, seules dans l'univers tenues vivantes par l'amour et la chaleur de l'aimée seulement
Oh mon amour, je veux pas que la mort nous sépare alors tant pis si pour ça on ne doit pas mourir du tout et vivre pour toujours tant pis
JOURNAL 28 décembre 2023
Marcher librement marcher main dans la main sans crainte du regard sans crainte des insultes sans avoir à se protéger à faire semblant à cacher son amour du regard des hommes du regard du chasseur juste deux femmes qui s'aiment et croisent dans les rues d'autres femmes amies ou amantes marchant librement main dans la main main dans la main
JOURNAL 30 décembre 2023
Les étoiles le ciel les étoiles le silence de la forêt soudain le cri d'un oiseau, puis têtue, la chouette se répète et se répète un peu triste des petites lumières dans les montagnes sans doute des villages des maisons isolées je rêve
au loin entre les montagnes ça doit être tôkyô la ville qui ne s'éteint jamais un grand toit de lumière au-dessus une brume de poussière et d'électricité sans bruit
Deux filles enlacées il fait un peu froid Oh comme je t'aime !
JOURNAL 11 janvier 2024
Arrivée à l'hôpital après mon évasion j'avais 18 ans, je faisais 1,54 m pour un poids d’à peine 30 kg. Complètement perturbée, j'avais des problèmes de règles irrégulières ou pas du tout et douloureuses, des troubles de la perception, ça c’est l'histoire de l'ours, ils ont jamais cru que je l’avais rencontré en vrai, mes ongles de pieds tombés à cause de la fuite dans la neige (repoussés) et des marques sur le corps et sur le sexe j'ai gardé une cicatrice ronde...
JOURNAL 12 janvier 2024
Qu'est ce que c’est la chance ? J’ai voulu mourir et ça m'a fait trouver la liberté j'étais seule à Nara, j’ai trouvé un sensei et des amis pour la vie J'étais perdue à Paris, l'amour m'a retrouvée ! J’ai voulu me venger de mon frère j’ai retrouvé une famille Aucune raison de me plaindre !!
Je sors du rêve un rêve confus et obscur est-ce moi qui se réveille ? Où et quand ?
Toujours cette angoisse de me réveiller là-bas dans ce passé qui ne me quitte pas Ma main effleure une peau douce C'est toi. Mon soleil, mon présent, ma vie.
Entre tes cuisses je sens là, tant de tendresse, je te caresse tu gémis doucement ton plaisir est mon refuge ton plaisir est mon bonheur ton plaisir est mon présent.
Violence et beauté 01/02/2024
Alors j'ai discuté longuement avec mon frère aîné après les entraînements avec les enfants pour les concours de fin d'année au dôjô. Avant il faut que je précise. Je suis devenue violente, ou alors j'ai toujours eu ça en moi par hérédité, mais la violence me dégoûte. Mon frère m'a forcée à devenir adepte de la voie du sabre quand j'ai eu 6 ans, à la mort de notre maman. On peut dire qu’il m'a très bien formée. Plus tard j'ai trouvé mon sensei à Nara, et avec lui j'ai progressé dans le kenjutsu, et là j'ai appris à convertir ma violence en beauté. Maintenant c'est la beauté du geste qui mène mon corps et ma lame, et c'est ce que j'essaye de montrer aux enfants, c'est ce que j'ai montré à K-chan et qu'elle a si bien compris. Et je dis que la beauté, quand le geste est parfait, est supérieure à la violence. Je comprends pourquoi G. riait quand je disais que je ne sais pas danser, il m'a toujours dit que si, avec une lame je danse. Et c'est ce qui s'est passé quand j'ai eu ce duel avec mon frère. Il me l'a dit. Quand au premier assaut j'ai marqué le premier point, il aurait dû abandonner, parce qu’avec une vraie lame je lui coupais le poignet et le combat était fini. Tout le monde le savait et lui aussi, mais il a cédé à la violence et la colère et il a voulu me casser quelque chose, et finalement il a encore perdu. Il m'a dit qu’il s'est rendu compte après de la supériorité de mon point de vue et il a tout changé dans sa manière de faire et d'enseigner. Et moi je vois que maintenant il est devenu un vrai maître, et il me dit c'est grâce à moi.
Moi je voulais juste me venger au départ, en lui cassant la gueule comme je disais à ce moment-là, mais ma technique, mon style étaient plus forts que ma violence et c'est pour ça j'ai eu le dessus sur lui. Je sais pas si je peux avoir de la fierté, c'est un sentiment puéril, mais je crois je peux être contente, parce que je sais que ma violence, je ne peux pas la faire disparaître, mais je peux la transformer et alors ça peut transformer aussi les autres. Voilà je voulais juste dire ça.
11 février 2024
Le soleil est couché restent les flammes de tes cheveux dansant dans le vent, soleil sur le ciel bleu de tes yeux je ne veux pas les lendemains qui chantent demain n'existe pas c'est un tunnel noir dont on voit pas le bout je veux chanter ici, aujourd'hui, là, tout de suite. je veux ton rire ta joie maintenant demain je serai morte, ou toi, mon amour ne pas y penser c'est folie attendre demain c'est folie je vis, tu vis, nous vivons main dans la main amour contre amour la seule réalité.
JOURNAL 13 février 2024
main dans la main main dans la main sous le soleil bas ou dans l'ombre déjà des rues étroites elles promènent leur amour elles emmènent leur amour un peu plus loin un peu plus loin dans un présent qu'elles rêvent voir durer toujours
JOURNAL 19 février 2024
Quand mes souvenirs me jettent dans ces événements passés, les tripotages de mon oncle, ma tante m'obligeant à m'épiler, ces humiliations, ces saletés, il me revient aussi les policiers, le juge, « mais est-ce que vous n'aimiez pas ça, au moins un peu, n'y preniez-vous pas plaisir ? » Et du coup je me le demande aussi. Jamais je ne me suis révoltée. Sur la vidéo quand on m'a violée, je me défends, c'est clair, mais avant ? Je n'ai jamais eu de plaisir c'est certain, mais…
J'ai eu mon premier orgasme à 20 ans, avec mon amie K, avant rien, jamais. Mais pourquoi je me suis laissée faire pendant 2 ans, sans rien dire, sans protester, sans en parler jamais à personne ? Et si, après tout, ça me plaisait un peu ? J'en sais rien, je ne sais plus, ça me dégoûte, je me déteste d'y penser, je me déteste d'avoir pas résisté Et je sais bien j'étais innocente, une enfant, tout ça, mais vous voyez c'est plus fort que la raison C'est dans mon cœur.
JOURNAL 22 février 2024 #erotica
Nuit froid les cuisses sous la couette du kotatsu face à face
Tu travailles encore je te regarde je ne me fatigue pas de te regarder jamais
J'attends ton regard que tu me dises viens par ici toi petite je vais te faire ta fête et tu écartes les côtés de mes vêtements
Ta bouche lentement explore mon corps du haut vers le bas vers le bas vers le bas vers le bas mmmmm sous le kotatsu je serre les cuisses en rêvant silencieusement j'attends.