Unvarnished diary of a lill Japanese mouse

douleur

JOURNAL 24 novembre 2025 #douleur

Je regarde ma princesse, elle est toujours au travail. Je m'endors vaguement, et c'est là tout à coup me revient la douleur des brûlures de cigarette. J'ai dû sursauter. A me regarde. Je lui souris, je ne veux pas la troubler, c’est vraiment pas le moment. Elle me demande si ça va, bien sûr, je lui réponds en riant — j'ai presque fini — prends ton temps

La douleur c’est d'abord violent, ça vient d'un coup puis ça dure, en augmentant les larmes viennent pas un son Je respire plus vite mais avec des moments d'apnée la douleur atteint un point haut puis elle s'assourdit, toujours aussi intense mais moins précise, elle diffuse et se met à battre au même rythme que mon cœur. J'attends la seconde. On m'a attachée à la chaise, je pousse sur mes pieds et je bascule en arrière ma tête heurte le sol, c’est du béton, je perds connaissance, c’est fini pour cette fois. La douleur persistera plusieurs heures en s'atténuant progressivement. J'ai les marques encore. rondes blanches un peu ridées. J'en ai une sur la grande lèvre à droite, c’est celle qui m'a fait le plus mal, sans doute à cause de la honte et de l'humiliation qui allaient avec.

Ma princesse a fini. Je lui dirai plus tard. Elle est super contente de son travail elle relira demain après le petit déjeuner, et l'enverra au service du ministère. On va se coucher. J'ai une goutte de sueur glaciale qui me coule le long du dos.

JOURNAL 30 novembre 2025

On sort du bain peau douce et parfumée olala ces enivrant j'aime tellement ta peau la douceur ronde de tes épaules la moelleuses tendresse de tes seins Mmm

— et puis soudain me revient mon odeur dans le hokkaidô En toute saison nous avions droit à une douche le dimanche prise collectivement, sous surveillance défense de parler, un savon pour 4. Avant la fin de la semaine, nous sentions mauvais. Nos vêtement étaient lavés deux fois par mois, nous les portions donc pendant deux semaines, quelles qu'étaient les tâches qu'on nous imposait. En été la sueur nous les collait au dos. Nos cheveux étaient sales de poussière et de sueur. On puait. C'était exprès. On nous infligeait tout ce qu'on pouvait sentir comme dégradant et humiliant. Et ils me réservaient tout ce qui pouvait être de plus sale si possible répugnant, en tant que gosse de haute famille supposée gâtée et dorlotée.

Je devrais être reconnaissante à mon frère de m'avoir endurcie moralement et physiquement. Je n'en étais pas consciente, c'est maintenant que je m'en rends compte, son éducation à coup de branche d'arc m'avait préparée assez pour tenir le coup. Ça ne manque pas d'ironie.

#douleur