Unvarnished diary of a lill Japanese mouse

règles

JOURNAL 18 novembre 2025

J'ai eu mes premières règles aux environs de l'anniversaire de mes 15 ans, j'étais en pleine dépression après mon viol quelques semaines plus tôt. J'étais affolée, je croyais qu'ils m'avaient démoli le vagin et que j’allais en mourir. Ma salope de tante je sais plus ce qu'elle m'a dit, mais ça m'a rassurée et quand j’ai été assez rétablie pour me lever à la fin de l'été, j'ai remarqué que les attouchements et toute les saletés de mon oncle étaient terminées. En fait à partir du moment où j’avais les règles je n'étais plus intéressante pour lui, il me voulait petite fille pas femme. En revanche les séances d'épilation ont repris avec encore plus de maniaquerie. J'en reparlerai parce que c’était très humiliant ça encore, et très douloureux l'épilation quelle me forçait à faire à la pince. Heureusement pour moi, je n'étais pas très poilue, une chance de la nature. Et puis au bout de toutes ces années ça repoussait de moins en moins, ça me vient ce soir parce qu’on a pris notre bain 😍 et j'avais un poil que j'ai enlevé 😅 Ça aussi ça fait partie du travail de cure de la petite souris. J'ai eu comme ça à me défendre tout au long avec des douleurs plus ou moins grandes, mais toujours imposées. L'arrivée des règles ça a été pourtant un moment de libération, mais en même temps elles étaient si discrètes ( 2 jours mal au ventre 1 jour saignement 1 jour vaguement nauséeuse et fini) et si irrégulières, je n'avais toujours pas, moi, l'impression d'être une vraie femme. Une chose que j'ai encore plus niée quand les médecins à Sapporo m'avaient diagnostiquée stérile par suite d'une malformation des trompes. J'avais un gros problème à accepter ce corps et ses exigences biologiques. Il m'a fallu rencontrer un photographe respectueux pour accepter ma propre image et sa beauté. Non pas que je me trouve belle mais merde alors qu'est-ce que le corps d'une femme est un chef-d'œuvre de beauté et il se trouve que celui qu'on me montre c’est le mien Ça a été une révélation et une libération. Alors je ne suis pas qu'un sac qu’on manipule, un instrument pour donner et recevoir du plaisir, non, mon esprit habite une pure merveille esthétique, il suffit de la mettre dans la lumière, y capter les jeux des ombres, et respectueusement exalter ses formes sans idée derrière la tête autre que capter la beauté. Après ça j’ai commencé à respecter et soigner ce corps qui n'était pas qu'une enveloppe, mais qui participait de mon esprit aussi et je me suis sentie unie, et j'ai commencé à aller mieux, à ne plus faire de conneries. C'est à ce moment-là que j’ai repris le sabre avec celui qui allait devenir mon sensei et à suivre la discipline qui allait avec. On m'a dit qu’à cette époque j’avais changé d'apparence, que j'étais devenue lumineuse et plus présente au monde. Je sais bien que cet artiste n’aime pas que j’en parle comme ça mais il m'a sauvée lui le premier, il m'a mise sur le chemin pénible mais lumineux de ma vraie naissance au monde. Il sera pour toujours mon ami le plus cher, l'homme le plus proche de mon cœur, comme un véritable père symbolique à l´égal de mon sensei qui pour toujours guidera mes pas.

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