viewJOURNAL
2 novembre 2025
On a eu une grande discussion toutes les deux sur le caractère japonais, ce qu'on pense c'est au moins depuis la politique fasciste, la guerre et la défaite, surtout la défaite.
On a l'obligation d'être héroïques, de souffrir en silence et refuser le confort, n'importe quelle forme : pourquoi on interdit par exemple les cartables à roulettes à l'école ? — parce que ça ramollirait les enfants.
Les parents en ont chié à porter le bordel sur le dos, les enfants en chieront à leur tour.
On nous dit qu’il ne faut pas marquer son chagrin sur le visage pour ne pas ennuyer les autres.
Je crois plutôt qu’on n’a pas le droit de pleurer, faut être forte, point final.
On n’a pas le droit à la défaillance, faut toujours avancer et on travaille jusqu'à la mort.
C’est pratique hein ? Les employés qui râlent jamais, qui protestent pas parce que c’est de la faiblesse…
Tu te plains de la fatigue, c’est de la paresse etc.
Et moi je suis comme ça, bien dressée c’est plus fort que moi c’est incroyable.
On m'a fait les pires trucs, je ne me plaignais jamais pas un cri pas une plainte.
Je ne savais même plus pleurer.
Une forme de complicité entre le bourreau et la victime, non ?
Ça fait réfléchir...
viewJOURNAL
3 novembre 2026
En ce moment depuis plusieurs semaines, je suis spécialement hantée par un passé douloureux.
Je suis désolée de parler de moi comme ça, mais écrire les choses ça me permet de les relativiser et mieux les supporter.
Cette nuit ma chérie s'est levée pour aller faire pipi et boire un verre d'eau, peut-être qu'on a mangé trop salé hier au soir.
Je me suis donc réveillée seule dans le noir et tout à coup j'étais dans le hokkaido dans ma cellule et le froid, j'avais 16 ou 17 ans, mon corps s'est mis à grelotter, j'étais complètement en panique, alors toute ma vie libre avait été un rêve et je me réveillais seule dans cette secte...
Il m'a fallu un long moment dansl les bras de A pour revenir à la réalité.
C'est terrible ces hallucinations que je ne contrôle pas, je perds d'un coup la réalité, mes souvenirs s'imposent plus forts qu'elle.
Ce sont pas des cauchemars comme quand je revis en rêve une scène de viol, cest soudain je me réveille transportée dans le passé.
Par moments je crois que je deviens folle, évidemment ma princesse me rassure là-dessus mais je peux pas m'empêcher d'avoir peur tellement ces hallucinations sont réelles et je me souviens qu'à l'hôpital on avait craint une dissociation de personnalité tellement j'étais perturbée par mon sejour, 3 ans dans cette secte, maltraitée mal nourrie, on avait même essayé de me laisser mourir.
On m'avait bourrée de médicaments qui me ralentissaient incroyablement, il me fallait une heure pour lacer mes chaussures, j'ai cessé de les prendre, après j'ai erré des années avant de reprendre une vie qui me paraît normale.
Je m'équilibre avec l'amour de A et l'exercice du sabre, mais je trouve que c'est tellement fragile par moments, je suis terrorisée et rien n'y peut.
Je l'écris ça devient un récit, alors ça nest plus moi et ça devient supportable, je vois les choses à distance...
viewJOURNAL
4 novembre 2025
Pour moi, aller chez le psychiatre à l'hôpital, je vis ça comme une reddition, une défaite.
Je sais bien que c’est incompréhensible pour les Français, c’est une des grosses incompréhensions avec le Japon.
Même ma princesse qui est la plus japonaise des occidentaux que je connaisse elle n’intègre pas ça.
On est obligées de ne jamais renoncer, jamais baisser les bras, jamais avouer sa faiblesse.
Si je vais consulter c’est que j'abandonne la lutte, je m’avoue vaincue à mes propres yeux c’est déshonorant.
Je pense que je n'aurais jamais fait ça si je n'avais pas vécu en France, fréquenté des Français, vécu avec une française.
Ce que je fais là est totalement étranger à ma pensée profonde.
C’est un renoncement pour moi
C’est vachement dur
vachement déstabilisant
Je ne le fais pas pour moi, je le fais par amour pour ma chérie parce qu’elle souffre de me voir souffrir.
Mais moi je souffre de ne plus être capable de supporter la souffrance.
viewJOURNAL
6 novembre 2025
Alors j’ai rencontré un spécialiste du stress post-traumatique, il est même spécialisé dans les traumatismes de guerre.
On a eu un entretien de 1h30 ! Puis avec A encore 30 minutes et encore une heure avant de partir.
Alors grosse surprise il me dit que je suis capable de parler de ce qui m’est arrivé, de tout décrire en détails sans rien cacher etc. je suis capable d’objectiver, il me dit, mais vous êtes guérie vos cauchemars
s´espacent ils vont disparaître complètement. Il a dit à A qu’on avait fait tout le travail, après c'est le temps qui va régler faut pas être trop pressées surtout après des traumatismes majeurs qui s’en prennent à l'intégrité physique et morale
Mais il y a un autre problème qui remonte à l'enfance et qui n'a fait que s'aggraver et c’est l’origine de mes hallucinations la nuit quand s'exprime mon inconscient et mon corps qui est pas content ( je traduis avec mon vocabulaire).
Depuis loin dans mon enfance, sans doute à partir de la mort de maman et la formation au sabre avec mon frère je nie la douleur physique, pourtant elle est là mon corps l'a enregistrée et il la ressort maintenant que l'autre problème est réglé.
J'ai eu mal j’ai reçu des coups je me suis infligée des blessures j’ai eu froid et faim, j’ai nié le froid au point de risquer de geler dans la neige, j’ai nié la douleur au point de me brûler en souriant avec une cigarette, j’ai reconnu les blessures morales mais pas les blessures physiques et je continue.
Les tests sont catégoriques je n’ai pas d'atteintes neuronales,
alors il va me faire suivre par une assistante des séances une fois par semaine tous les jeudis, plus tard ce sera plus espacé pour me remettre en ordre par rapport à mon corps, j’ai accepté mon image grâce à mes amis mais j’accepte pas sa vulnérabilité littéralement j’accepte pas la matérialité de mon corps.
Il va falloir me faire prendre conscience et me réconcilier avec lui,
ça il me dit ça s’est renforcé par mon passage de l'adolescence dans la secte, j’ai complètement refusé mon corps à ce moment-là, et pour lui c’est aussi l’origine de mes problèmes de règles. Vivre avec A les a régulées parce quelle me sert de modèle mais le problème à la base c’est bien mon refus de l'existence physique par la négation de la douleur.
Voilà.
Je ne suis pas folle, juste un peu tordue par la vie et surtout par mon enfance.
Je n'en veux pas à mon frère, il ne savait pas ce qu'il provoquait il était lui-même sous l'emprise d'une idéologie viriliste mais ça a démarré avec l´interdiction de me plaindre, plus tard j'ai même perdu la possibilité de pleurer...
On est dans le métro on rentre.
J'ai un gros poids en moins sur les épaules et sur le cœur.
Je suis contente aussi d'avoir quand même réussi à me libérer seule enfin grâce à la patience et l’amour de A et ici votre patience à me lire
avoir d'avoir réussi à écrire ce qu'on m'a fait m'a délivrée, c'est vrai que je fais pratiquement plus de cauchemars depuis que j’ai entrepris de raconter tout. Je ne raconterai jamais absolument tout parce que cest dégueulasse et je veux pas en rajouter, mais ça ne m'est pas nécessaire l'important c’est que je sois capable de l'évoquer.
Voilà.
Je vous remercie pour votre soutien tous vos messages d'amitié et d'affection et votre patience vous m'avez énormément aidée dans le processus de guérison.
Je suis confiante dans l'avenir, je crois que avec laide de la médecine je vais me débarrasser de mes hallucinations nocturnes maintenant que la cause est identifiée.
C'est dingue comme ces questionnaires vous percent en si peu de temps mais il paraît que c’est pas rare, mon truc est bien répertorié,
je suis donc un cas banal et ça ne me dérange pas .
viewJOURNAL
7 novembre 2025
Alors je commence à essayer de me remémorer la douleur.
Je ne sais pas par où commencer.
Je dois repartir du plus loin ou bien du plus proche ?
Je n'ai pas demandé.
Je vais repartir du souvenir le plus vif, celui qui vient tout de suite
et c’est le froid.
Je me souviens du froid d'abord.
Dans la secte, pour limiter mes possibilités d'évasion je devais dormir nue, déposer tous mes vêtements devant la porte du placard ou je dormais.
C'était pas chauffé, j'avais tout le temps froid, je grelottais la nuit, je me réveillais avec cette sensation d'être glacée.
Oui si on parle de la douleur c’est la première chose qui me vient à la conscience, et curieusement je ne me souviens pas avoir eu froid quand je me suis évadée enroulée dans ma couette sous la neige.
J'avais les pieds qui commençaient à geler je ne souffrais pas.
J’ai perdu tous mes ongles.
Ils ont repoussé.
C’est drôle comme je me souviens très bien des faits mais pas de la douleur qui les accompagnait.
Je me souviens des coups, de la sidération, de la colère, de l'humiliation, de la rage, pas de la douleur physique.
Il y a du boulot alors, je crois bien qu’il va falloir que je creuse profond on dirait…
#douleur
viewJOURNAL
9 novembre 2025
Je remonte mes souvenirs pour retrouver la trace de la douleur
Pourquoi je la niais ?
Je ne voulais pas reconnaître ma faiblesse peut-être ?
Je niais la fragilité de mon corps,
Peut-être que je niais être une fille ?
Peut-être j'aurais voulu être un garçon grand fort courageux,
les garçons ne pleurent pas. Ils n’ont pas mal ?
Peut-être que c'est ce que j'imaginais petite fille.
Je remonte mes souvenirs, je commence par les plus récents
mes souvenirs de la secte.
C'est très dur
Je vais y aller doucement.
Je ne compte pas le réveil de mes pieds gelés j'étais sous sédatif je ne sentais rien.
Alors 2012, ma deuxième évasion.
C'était un piège ils m'ont reprise tout de suite
Ils m'ont battue et laissée pendue par les poignets toute une nuit
Je ne suis pas morte, la nuit n’était pas si glaciale que ça, c'était mars ou avril je me souviens mal.
Je me souviens la vie revenant dans mes épaules mes bras mes mains c'était terrible.
Les épaules surtout j'avais l'impression qu’on les avait démontées.
J’avais mal sous les bras jusqu’aux seins.
J'ai déliré.
J'ai eu la fièvre plusieurs jours.
C’est la vieille chamane qui m'a sauvée.
J'ai connu la mort cette nuit-là.
Je frissonne en évoquant le froid la douleur dans tout mon corps en feu après les coups.
J’ai eu mal cette fois-là je ne maîtrisais pas.
Je n'ai pas toujours vaincu la douleur alors ?
Est ce une question d'intensité ? De durée ?
C'est intéressant, vous trouvez sensei ?
(ici on dit sensei on dit pas docteur)
#douleur
viewJOURNAL
10 novembre 2025
J'ai écrit écrit écrit
mais je ne publierai pas
c’est indécent et dégoûtant
mais ça me fait du bien
les souvenirs affluent comme une marée
ça me fait peur
qu'ai je mis en route ?
en même temps ça me fascine
toutes ces choses que je croyais mortes perdues
elles reviennent
et ça me libère
et c'est ça le plus étonnant
J’avais écrit un long post où je détaillais mes souvenirs de la dernière fois où on m'a punie de ma deuxième évasion de la secte.
J’avais tout dit, tout détaillé, ce qui me revenait :
un flot de douleurs retenues en silence, je n’avais pas émis une plainte
et puis je ne l'ai pas publié.
Quelque chose m'a retenue.
Je sais.
C'était parfaitement indécent, illisible de crudité on dit obscène je crois.
On peut pas publier ça, il faut respecter celui qui lit, vous.
Je l'ai détruit après l'avoir envoyé à mon médecin comme il le demande,
et ça me soulage de l'avoir écrit mais pas communiqué.
Est-ce la honte encore de ce qu'on m'a fait ? C'est possible mais peut-être aussi simplement de la pudeur moi qui croyais ne plus en avoir.
Puis peut-être aussi ce genre de témoignages, il faut les réserver à la justice pas en faire un spectacle.
peut être je suis pas très claire
j'essayerai de preciser
#douleur
viewJOURNAL
10 novembre 2025
Ma princesse est dans le métro
dans une heure elle sera à la maison
y penser me rassure.
Je ne serai plus seule face à moi même,
elle va me prendre dans ses bras.
Cette réalité physique me sortira du flot de souvenirs hideux où je baigne, engluée dans ce passé qu'on m'a fait, qui ne cesse de revenir comme la mer avance et recule mais toujours là, avec son grondement obsédant tellement permanent que voilà on finit par ne plus l'entendre.
viewJOURNAL
11 novembre 2025
Ma grand-mère je ne vous ai jamais dit, mais j'ai rêvé d'elle la nuit dernière.
Elle avait 19 ans en 1945, infirmière militaire à okinawa hontô, elle aurait dû mourir je ne serais pas née.
Puis elle a préféré rester défendre ses blessés plutôt que se faire sauter et eux avec.
Elle disait mon frère m'a raconté, qu’elle était là pour soigner pas pour tuer.
Les Américains l'ont libérée à la fin de 1945.
Elle est rentrée à tôkyô, plus de maison plus de famille, tous morts dans l'incendie.
Elle a travaillé dans un dispensaire il y avait du boulot, c'est là qu'elle a rencontré son mari le futur père de ma maman. Il avait perdu un bras, il était bourré d'éclats, c’est l'un d'eux qui se baladait qui est entré dans son cœur 20 ans plus tard.
Elle venait d'une grande famille, elle était la seule survivante, l'empereur lui a attribué une place à la cour, c’est comme ça qu’après leur fille a été mariée à mon père, autre grande famille.
Elle me disait, j'étais toute petite mais je me souviens : « le Japon c’est pas un pays pour les filles »
Et c’est toujours pas…
#mamy
Me reviennent en cascade les trouvailles inventives sadiques et misogynes incroyables des mecs de la secte pour humilier et faire mal à la jeune femme que j'étais entre 16 et 18 ans.
Ah ils savaient s'amuser.
Je ne vais pas raconter ici, mais ils faisaient preuve de beaucoup d'ingéniosité.
Y penser me fait mal encore aujourd'hui.
Ça m'a même déclenché mes règles une semaine en avance.
Là-bas, je n'avais plus de règles.
Vous savez les mangas décrivent souvent la réalité, aussi dingue que ça puisse paraitre.
J’ai des marques 15 ans après, mais il y a des choses qui ne laissent pas de marques juste des souvenirs douloureux.
J'ai encore cependant une certaine fierté mal placée peut être, mais quand je revis ces scènes qui sont gravées dans cette mémoire que je croyais perdue, je sens que jamais pas une fois ils ne m'ont tiré une plainte ni un cri. Je serrais les dents à les briser mais pas un son.
Mon frere m'avait imposé de ne jamais me plaindre, jamais pleurer dès 6 ans.
Je tenais le coup.
Pourtant ils s’acharnaient je vous garantis.
Pour une fois qu’ils pouvaient s’amuser avec une petite aristo, c'était double fête ils m’appelaient la princesse.
Pendant plus de trois ans j'ai tenu bon, tenu tête avec fierté et cette arrogance qui les mettait hors d'eux.
Évadée trois fois, reprise deux.
Je mettais un désordre inacceptable dans leur tranquille organisation esclavagiste jusqu'à ce qu'ils décident ma mort presque “naturelle” et j'ai survécu avant ma troisième et définitive évasion, j'ai connu quelques mois de relative tranquillité comme s'ils avaient été découragés, jusqu'à ce que je trompe une dernière fois leur vigilance.
Et c'’était pour me suicider par le froid, leur rendre service en quelque sorte !
Les dieux en avaient décidé autrement.
Je commence par la fin, vous voyez.
Je ne suis pas pressée de remonter à l'origine de mes troubles, dont je vois bien l'ombre au loin, cachée dans les couloirs sombres de la maison familiale.
Une chose à la fois, c’est déjà beaucoup.
#douleur
viewJOURNAL
13 novembre 2025
Mais pourquoi je me souviens de ma #mamy maintenant ?
– vous avez bien une idée non ?
La psy avait un grand sourire, elle me dit :
Vous allez vite
ralentissez un peu, vous allez vous faire du mal, mais si vous le supportez... vous avez un tempérament violent mais faites attention à vous. Ménagez vous.
Oui je sais.
Ma grand-mère a été internée dans un camp de prisonniers,
comme moi
et elle est revenue
je m'identifie à elle.
J'ai appelé mon frère.
Il a les papiers de ma (notre) mamy
Il n’a jamais regardé ces deux cahiers.
Il va regarder s’il y a des choses qui pourraient me servir...
Dès mon arrivée dans la secte ça a commencé.
C'était la nuit j'étais abrutie on m’avait droguée pour que je ne cause pas d'ennuis pendant le voyage.
Au premier arrêt j’avais essayé de me sauver déjà et dans le bateau aussi.
C’est une femme qui m'a accueillie.
Elle ma forcée à me dévêtir, tout enlever, puis m'a poussée dans une salle de douche. C'était froid ça m'a salement réveillée.
J'ai râlé.
Alors elle m'a frappée direct avec une baguette, d'abord les jambes puis une pluie de coups. J'étais marquée de rouge.
Elle m'a donné un samue gris genre celui des nonnes bouddhistes
mais on ne m'a pas tondue.
Quand mes cheveux dont devenus longs on me les a coupés sur la nuque.
Pas de sous-vêtements, et au lit dans un placard sans lumière.
Par terre un matelas très mince roulé et une couette encore plus mince, juste la place de dérouler le futon.
Un petit éclat de lumière dans la porte, une ouverture pour me surveiller.
Ma première nuit dans la secte je me suis endormie tard juste un peu avant qu'on me réveille et c'était mon premier jour. J'ai vu les autres filles vêtues pareil, on a eu un vague déjeuner sous la surveillance d’un type, interdit de parler.
Un peu de riz dans beaucoup d'eau.
Avec ça au boulot, ramasser le bois en bûches pour le refendre, je regardais déjà comment me sauver de là, en même temps j'étais sidérée de ce qui arrivait.
Avec les filles on communiquait par signe, on chuchotait quand on pouvait le faire sans risque.
J'étais la plus jeune, les autres entre 17 et 19 ans.
Plus tard le chef de la secte m'a expliqué que mon père m'avait mis là pour soigner mon exaltation et mes idées délirantes, que ça se passerait bien si j'étais docile et que je respectais les règles.
Les règles, c'était simple : interdit interdit et interdit
J'ai vite compris qu’ils avaient tous les droits sur moi et moi aucun sauf me taire et faire ce qu’on me disait sans hésiter.
Il y a plein de sectes au Japon, parfois délirantes.
La police laisse faire tant qu’il n’y a pas de scandale.
Celle-ci était importante et très riche.
Le village voisin en tirait un gros profit et donc personne ne trouvait à critiquer. Officiellement c'était une espèce de fondation pour soigner les troubles nerveux de filles envoyées par leur famille.
On m'a dit qu’en France il n’y a pas si longtemps ça existait aussi géré par des bonnes sœurs, on y mettait des mineures “difficiles”.
#douleur