Un bouquet d'épines s'accroche à ma veste, effleure puis déchire le cuir fin. Mes mains faibles ne retiennent pas les chutes de tissus. La lune reflète ma peau, faible comme le reste.
On ne parle de la sécheresse du lac qu'une fois par an. Le reste de l'année ses eaux boueuses suffisent.
Ma chair tombe en lambeau et découvre mes os, blanc comme la chaux. La lune même se voile, il ne reste qu'une oraison, en murmure.
Dans la vallée, la rumeur des Montages ne tarit pas. On aurait vu se déposer un chapeau de nuages. Le berger prend son manteau et déploie ses bottes. Les squelettes ne l'effraient pas, il sait que la terre en est faite.
C'est un drôle de jour pour me soustraire à vos regards
encore, un beau jour pour le départ.
Les figuiers envahissent le village
une racine à la fois
bouffent le béton, s'installent dans les interstices
raclent les fonds
et avancent dans les profondeurs.
Le figuier du jardin
est arrosé une fois par semaine
a plus de lumière que de raison
et pourtant crève
un peu plus tous les mois
Ce blog aborde principalement les thèmes de la santé mentale, la ville et des identités. Un peu de poésie aussi.
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