Unvarnished diary of a lill Japanese mouse

Les notes du laptop, par NEKO

JOURNAL

Aujourd’hui je passe encore un examen, plutôt une espèce de test ou un défi. C’est un sensei qui m'a “invitée” à me mesurer à ses élèves. C'est plutôt pour voir ce que vaut cette petite gouine prétentieuse, je sais bien. Mon sensei est ok.

J’ai pas le trac du tout, je suis plutôt genre excitée, là.

C’est drôle cette fille qui aime la bagarre, non ?

Donc je me suis rendue à cette invitation, plutôt défi.

……

C’était pas très intéressant pour moi parce que ces coupeurs de natte, ils ont de gros bras musclés mais ils ne savent pas se battre. Je le leur ai prouvé à un contre un puis un contre trois mais ce n'est pas rigolo, l'impression de lutter contre des piquets.

Je ne sais pas ce qu’ils imaginaient, que j'allais attendre qu'ils prennent leur élan pendant des heures pour me couper en deux ? Moi je bouge, je peux couper des nattes aussi mais en bougeant…

Ils vous en coupent 3 d'un coup comme des bûcherons, moi j'en coupe 3 aussi mais une par une et dans le même mouvement, pas besoin de rassembler mes forces comme un phoque, je bouge c'est tout et le sabre danse. C'est pas couper fort c'est couper vite.

Je leur ai montré ma danse ils n’en sont pas encore remis.

J’ai proposé à leur sensei un petit assaut pour finir, il a évité, c'est idiot il est balaise quand même merde.

Les seules qui ont aimé c'est les filles du club, elles vont réfléchir.

Donc pas intéressant pour moi ce genre de rencontre

Je suppose qu'ils vont pas aimer davantage la petite gouine prétentieuse mais ça je m'en fous j'ai pas besoin de leur estime, elle vaut pas.

En revanche il y a des filles, je ne sais pas si elles vont pas aller voir ailleurs un enseignement moins macho viril con, et elles auront bien raison.

JOURNAL 23 juin 2024

endormies avec la pluie et réveillées avec aussi tiède pluie d'été sans violence comme un rideau de gaze de soie sur le monde gris lumière très douce et grande paix autour de la maison

Au loin très loin on se tue on assassine on détruit les maisons les vies l'avenir et le silence qui nous entoure laisse résonner dans nos cœurs les pleurs des enfants qui ne comprennent pas la mort

JOURNAL 23 juin 2024

Un jeu de lumière un nuage le cri d'un oiseau un rien la petite fille soudain se réveille ce n’est pas le froid qui fait trembler ses épaules le froid dans son cœur le froid de ce trou qu’on lui a creusé où on a planté ces épines noires qui n’ont cessé de pousser pousser pousser pousser oh on les a taillées taillées taillées donné au jardin un air cultivé un air apaisé même des fleurs ont poussé

Les racines sont restées

Ce n’est pas le froid qui fait trembler mes épaules soudain

JOURNAL 29 juin 2024

Gros nuages noirs l'océan noir les surfeurs noirs les rouleaux noirs s'écrasent sur le sable blanc Il fait chaud, les nuages n'empêchent pas de nager. On risque pas se brûler la peau et c’est plutôt rigolo

JOURNAL 14 juillet 2024

il y a longtemps quelle est cette si jolie fille sur les images ? c'est toi moi ? ça n'est pas possible mon corps juste bon à être battu pénétré sali ça n’est pas possible mon corps est dégoûtant c’est toi toi toi ton corps est lisse propre pur et beau comme ton âme mon âme est sale malade et sombre ton âme est lumineuse intacte et si belle

Qui casse les poupées tellement que même soigneusement, patiemment oh si patiemment reparées, dans le miroir elles ne se reconnaissent pas ?

JOURNAL 14 juillet 2024

L'amour c’est un miracle qu'on découvre à chaque fois nouveau Deux jours deux jours à s'aimer rien d'autre que s'aimer la terre au dehors hurle et tremble, bouge comme un navire dans l'ouragan et ici deux filles simplement comme aux temps des premiers jours du monde deux filles s'aiment juste ça deux filles sans masques deux filles juste deux filles qui s'aiment et le monde renaît pour elles innocent sans mal sans frayeur Oh rester là pour toujours dans la paix de l'amour pour toujours


s'endormir c’est tout quitter, te quitter. Tu es là tout contre moi nos corps se touchent ta peau lisse la chaleur douce ta cuisse et la mienne et puis on va se séparer plonger dans le sommeil seule toute seule toute seule on va se trouver dans un monde inconnu anormal où je sais se cache l'horreur que je veux oublier Tous les soirs je pars sans toi sans arme toute nue toute nue où me guettent ces hommes, sales mains sexes, insultes, rires

Oh avec toi, là bas, je ne craindrais pas

17 juillet 2024 #erotica

En route pour le dôjô parapluie sous le bras dans les flaques je vois mes jambes les semelles de mes chaussures les chaussettes blanches les mollets ronds les cuisses appétissantes tout là-haut dans l'ombre de la jupe la culotte blanche qui cache qui cache le gentil puits de joie lisse rond tendre rose heureux emportant dans la villle le souvenir de toi

JOURNAL 12 août 2024

On a rencontré le supérieur du temple du quartier, il nous a parlé, il avait envie nous voir. Alors il nous a félicitées, il disait l'amour c’est la plus grande force et pas d'importance si on est du même sexe, puis il nous a fait le sermon habituel sur le karma qui nous réunit tout ça et il nous a bénies c’est comme un mariage alors 😝 Mais après il me regardait très fort j’avais l'impression qu’il me déshabillait ça commençait me gêner et c’est là qu’il m'a dit des trucs ça m'a scotchée. Il m'a dit tout sec : Toi, tu es passée par le feu et l'enclume comme une lame de sabre pour purifier le métal de toutes ses impuretés et tu as été trempée, et tu es maintenant dure et souple et tranchante, ton âme est purifiée, tu ne dois plus craindre tu ne peux pas te rompre… Et puis il a dit des choses aussi à A. mais je n’avais pas droit d'écouter. À la fin il nous a dit n'ayez aucune crainte vous êtes liées comme les membres d’un même corps rien ne pourra vous séparer.

JOURNAL 19 août 2024

Une mauvaise nuit avec un cauchemar inédit où les gens de la secte me tatouaient de force. C’est une horreur, le tatouage au Japon c’est très excluant, il y a plein de choses que tu ne peux plus faire : piscines, onsen, sento, tu ne peux plus. Le pire c’est qu’ils auraient pu, ils m’en ont fait d'autres choses, ignobles, alors c’est de la chance.

JOURNAL 20 août 2024 #erotica

Bien sur la nuit ne change rien les insectes sont fous de chaleur.

Même les étoiles on a peur de les voir tomber, elles semblent ne plus avoir la force de clignoter, elles tomberaient soudain, assommées de chaleur, au ralenti comme des feuilles mortes, cela n´étonnerait personne.

On se couche nues sur les matelas recouverts des housses d'été pour ne pas les tacher de sueur. Le bain du soir est pris à peine chaud, en sortant on a des frissons ces ruisseaux, est ce l'eau ou la transpiration ?

J'adore ces gouttes rondes sur nos pubis, sur nos corps, à petits coups de langues gourmandes nous explorons ces lieux si connus dont nous ne nous fatiguons pas de réviser la géographie un peu salée par endroit, entre les seins souvent, comme si la mer venait à l'instant de s'en retirer.

Couchée sur le tokonoma je te laisse goûter à ta volonté, c’est mon ventre, c’est mon dos qui miment délicieusement le mouvement des vagues.

Encore 10 jours de vacances, encore 10 réveils paresseux pour s'étirer chattes, contempler dans l'eau bleue de tes yeux le trou noir des miens, échanger le premier baiser, tenter de deviner ce que le jour naissant va nous offrir de vie.