Unvarnished diary of a lill Japanese mouse

Les notes du laptop, par NEKO

Les nuits torrides d’Ichikawa

Donc nous étions en ville samedi soir pour manger des brochettes et boire de la bière dans un petit izakaya qu’on avait remarqué, pas très loin à pied de la maison. On s’installe, il y avait déjà 2 types… évidemment A attire leur regard tout de suite. En plus, elle parle japonais la blonde, puis dans une autre langue avec la Japonaise qui l’accompagne… J’ai déjà expliqué qu’au Japon on n’est pas fort en langues étrangères, alors on est toujours très étonné quand on entend un étranger parler japonais, surtout en plus s’il parle bien. Alors forcément ils commencent à nous poser des questions. Enfin, surtout à A, moi je suis nulle au Japon côté exotisme. Remarquez ça me repose de la France.

Une Française, c’est pas rien pour un mec japonais. Alors on parle on parle, et plus on parle plus les deux commencent à nous draguer carrément, à la japonaise, c’est à dire assez direct, genre on vous trouve jolies, puis sexy, on tourne encore un peu, des silences, on mange, on boit, on lève nos verres réciproquement, A et moi on rigole en français, les mecs s’enhardissent et nous proposent franchement un plan cul à quatre. On commence par faire un peu les vierges effarouchées, puis on se dit on peut pas continuer comme ça à les exciter bêtement, donc on leur dit qu’ils tombent mal parce qu’on est lesbiennes. D’abord ils nous croient pas, puis si. Leur réaction nous a plu : ils ont pris ça à la rigolade, faisant semblant d’être au désespoir d’abord, réclamant au patron des couteaux pour se suicider sur place, et puis du poison, bref le grand jeu kabuki. Finalement ils nous disent que c’est aussi bien, qu’on aurait risqué d’être déçues et eux humiliés parce qu’ils sont pas des grands experts, mais on peut au moins continuer à discuter parce que ça n’empêche pas ? Alors on a parlé de tout et rien, des bêtises, on a ri pas mal, on commençait tous à être un peu badaouet, puis on a décidé de se revoir parce qu’on avait passé un bon moment, et comme entre nous il n’y avait plus d’histoires de sexe, c’était plus libre maintenant. Alors on a échangé nos numéros et nous on est parties voir si, par hasard, la chambre du love hotel était libre ce soir. Elle l’était. La suite je ne vous raconte pas mais on s’est réveillées tard…

Le lendemain on rentre tard à la maison, dans la journée on reçoit un sms de nos copains, ils nous invitent le soir dans un « café européen » pour dîner. Pourquoi pas ? La veille on était en manteaux de pluie, habillées pour la balade dans les bois, pour le dimanche soir on décide de se faire jolies. A, c’est facile pour elle, c’est une déesse, rien que ses yeux on tombe tellement ils sont bleus (faudra que j’en reparle). Moi faut que je fasse gaffe. Vendredi j’ai acheté une robe, je vais la mettre pour ce soir, ce sera la première fois. Une robe noire, très sage, longue à la cheville, en coton plissé, ouverte en largeur sur les épaules avec des petites manches un peu comme un Tshirt mais plus larges. Le truc c’est qu’elle s’ouvre sur un côté, jusque sous le sein, on règle l’ouverture avec des trucs à pression… C’est super, je mets rien dessous, on voit pas ma raie des fesses ! Je l’ai achetée pour que A puisse me peloter en douce en passant sa main par une ouverture, soit en bas soit en haut.. C’est super sexy mais super discret, on ne remarque les ouvertures que dans certains mouvements parce que le tissu n’est pas près du corps. A me dit que ça ressemble à une robe grecque ancienne. On a passé encore une super soirée, nos 2 copains nous ont fait plein de compliments, en fait ce type de relation sans sexe entre hommes et femmes c’est pas très fréquent au Japon mais les hommes aiment bien parce qu’ils ne courent aucun risque. Ça vous épate hein ? Les hommes ici veulent pas se lancer dans des relations amoureuses durables, ils veulent rester au stade de l’adolescence, le sexe amoureux les effraie. Je crois qu’ils craignent le mariage parce que ça coûte très cher, il faut entretenir une épouse qui généralement cesse de travailler au mariage, le poids de la tradition et des habitudes font que les hommes reculent. Le sexe ici c’est souvent la prostitution et les air dolls. Donc nous voilà partis dans une relation sécurisée puisque purement amicale sans arrière-pensée, ils savent que ni l’une ni l’autre ne demanderont à être épousée, nous on se fait deux copains qui vont pas nous faire chier à nous séduire. C’est pas mal non ? En tout cas tout le monde est content comme ça.

JOURNAL 12/09/2022

Au Japon si on n’est pas très intimes on s’appelle par son nom, suivi normalement d’un suffixe, en général san ou chan si on s’adresse à un enfant ou quelqu’un de très jeune, surtout si c’est une fille. Nos copains on les appelle donc X et Y, comme on est maintenant bien à l’aise on n’ajoute pas de suffixe, c’est simple. Mais le nom de A est très difficile pour les gorges japonaises, c’est difficile à transcrire ça devient hyper long, alors ça pose problème, et moi, mon nom je préfère éviter, alors c’est aussi un problème. Pour A on a trouvé, nos copains vont seulement utiliser les 2 premières syllabes, ça passe, et moi j’ai repris mon surnom de Nara, ko nezumi, la petite souris, ou nezumi tout court. On est compliqués avec ça ici, ça plaisante pas, mais voilà un problème réglé. Avec le temps peut-être on passera aux prénoms ?

On avait rendez-vous samedi soir à Ginza, nos copains nous avaient donné l’adresse d’un restaurant « occidental ». On s’était faites jolies, robes et tout (j’avais ma robe noire fendue, oh là là la vamp fatale) En fait c’est un tout petit restaurant italien, pas une pizzeria, il y a un menu avec très peu de plats, ça change tous les deux jours on nous a dit. D’abord on nous a proposé l’apéro, c’est un truc rose, très doux, très bon, je crois que c’est assez trompeur c’est alcoolisé quand même mais je sais pas combien de degrés. Ils sont forts les Italiens avec ces trucs-là. Ensuite on a eu des beignets de crevettes, A nous a dit que c’était une spécialité de Naples, puis des grosses pâtes avec une sauce aux champignons et une espèce de fromage sec qu’on nous a râpé dessus, honnêtement j’ai trouvé ça un peu écœurant la sauce, mais les copains ont bien aimé, avec ça il y avait des tranches très fines de viande crue, bon, c’est pas mal quand même. Ensuite on s’est gavés de glaces comme des gâteaux je sais plus le nom. A a choisi un vin pétillant, elle a pensé que ça pourrait plaire à nos copains plus que du vin rouge elle se méfiait de la qualité. C’est pas du champagne, mais ça se boit bien, nos amis étaient ravis de toutes façons ils avaient jamais bu de champagne. Et c’est beaucoup moins cher ! Donc finalement c’était pas mal du tout, A craignait un peu, mais elle a dit que c’était très honorable. Après ça on est allés dans un bar, on s’est quittés très tard, rentrées en taxi de nuit qui coûte cher, mais on s’est bien amusées, nos copains sont drôles, ils ont tenu à payer beaucoup de choses aussi, ils travaillent dans la même boite d’architecture ils y passent tellement de temps à travailler qu’ils ont pas le temps de dépenser leur argent, disent-ils… Dimanche matin je me suis réveillée tard mais pas malade, A était levée elle avait préparé un petit déj' super et ensuite on a pris les vélos et on est allées passer la journée à la mer, on a trouvé un coin isolé près de la digue, il n’y avait que nous on s’est baignées nues, je suis restée les fesses à l’air toute la journée, super à l’aise, on a bien repéré l’endroit on reviendra.

haikus, tankas, senryus… poésies

la page des #micropoèmes de Neko      


22 octobre 2024

Grillon obstiné triste nuit d'automne sans lune compagnon de veille.      


6 octobre 2024

Enveloppées par le brouillard sous l'aile de l'oiseau dans un nuage de douce vapeur protégées de la cruauté de l'intolérance de l'ignorance agressive un pas de côté hors d'atteinte nous attendons l'éternité      


23 septembre 2024

Coquette lune d'automne pour se faire mieux désirer joue avec les nuages      


14 septembre 2024

Agrippée au mur elle rêve d'un très long voyage la jeune hirondelle      


20 août 2024

Les feuilles déjà blanches même lui il espère la nuit le grand tournesol      


21 juin 2024

La nuit est belle et douce On sent dans l'air l'odeur de la mer un vent tiède joue dans nos cheveux Je sens l'odeur de ton corps après le bain oh là là l'odeur de ton corps Dans le ciel passe un avion les lumières clignotent On entend les oiseaux de mer en bas passent des autos en silence

demain nous prendrons le train ce soir nous prenons le temps

     


17 juin 2024

Premier jour d'été hier encore le printemps je pense à l'automne

     


1er mai 2024

Marchant sous la pluie elles sont dans un sumie les deux randonneuses

Trop loin d'ici son pinceau les montagnes appellent l'ami.

     


5 février 2024

La petite souris à peine marque son passage si fine est la neige

si vite passe le chemin si fin le fil qui nous tient

     


2 février 2024

Silence de la nuit nus les arbres se sont tus la renarde est maigre      


26 janvier 2024

Là haut la lune ronde lumière bleue de l´aube froide ton corps chaud si près

Aime-moi réchauffe mon cœur glacé par les neiges du nord.

     


29 décembre 2023

Onsen sous la lune, ya ! les montagnes autour en troupeau leurs dos peuplés d'arbres fantômes dans la vapeur voile de mariée ton corps mouillé de lumière.

     


23 décembre 2023

La courge sauvage sa tige a grimpé dans l'arbre elle n'a pas gelé.

     


19 décembre 2023

La petite fille les yeux piqués par le froid elle attend la neige      


14 septembre 2023

N'avais je pas vu ? Les plumets des susuki ont blanchi d'un coup.      


8 septembre 2023

Dans l'air une fumée c'est la terre chaude qui soupire première pluie d'automne      


22 août 2023

Sur la pierre du seuil le soleil le caressait hop adieu lézard !

     


21 août 2023

Dans la cuve de pierre pour laver nos pieds poudreux l'eau fraîche nous attend.


20 août 2023

Main dans la main ma tête sur ton épaule nos cœurs au même rythme au cœur des nuages nous rêvons ensemble cet amour sans fin


19 août 2023

Deux bâtons d'encens devant la pierre grise humide des souvenirs tendres.


25 juillet 2023

La dernière minute avant de te retrouver elle dure trop longtemps.


16 juillet 2023

Douce épaule ronde fraîche de l'eau de la rivière pour ma joue brûlante


13 juillet 2023

Le vent sous ma jupe juste assez de fraîcheur là dans cet été fou


14 juin 2023

Les shôji ouverts un voile bouge doucement nuit chaude sans étoiles.


2 juin 2023

La première tempête après le grand festival Edo sixième mois.


29 mai 2023

Sous la pluie d'été ventre blanc peau lisse et nue danse la souple anguille.


20 mai 2023

Si appétissants ces deux fruits dans le panier qui veut en manger ?


19 mai 2023

Tendre et douce nuit pluie légère murmure des arbres ta respiration.


8 mai 2023

Dans le vent chantonnent que fais tu petite souris ? les lointains sugis.


17 mars 2023

Le premier papillon en même temps que les violettes il est arrivé


11 février 2023

Soleil froid ciel rouge l'odeur du tatami neuf ta main sur mon sein


10 février 2023

Pluie froide pluie glacée oh la chaleur de ton corps dans mon cœur gardée


8 février 2023

Pluie grise de printemps le toit pleure à petit bruit oh mélancolie


22 janvier 2023

Avec toi suivant la piste des feuilles mortes je serre fort ta main


18 janvier 2023

Ces quatre fruits durs un contre l'autre pressés et nos bouches gourmandes


1er janvier 2023

Premier jour naissant tes doigts sur ma corde sensible si haut part la flèche !


30 décembre 2022

Dernière lune glacée dans le lit elles se rapprochent elles n'auront pas froid

ventre à ventre s'épousant oh les caresses échangées !


28 décembre 2022

Ciel de fin d'année vers la promesse de jours tendres elles marchent gaiement.


25 décembre 2022 Sur ma peau tes doigts mon corps ne m'obéit plus ma joie dans la nuit


9 décembre 2022

Air froid dernière lune sur le chemin du retour encore quelques pas


27 novembre 2022

Douce nuit d'automne un instant on se réveille au loin fuji san


26 novembre 2022

La blonde et la brune corps nus chaleur du onsen ces rires dans la nuit !


4 novembre 2022

Tatami d'un an son odeur au ras du sol amour dans les joncs


24 octobre 2022

Un papillon noir un instant on croit qu'il vit vent froid vif du soir


20 octobre 2022

Contemplant le ciel éclats d'or dans l'infini elle se calme enfin.


16 septembre 2022

Perdu le fil noué le cœur devenu léger elle vit librement


14 septembre 2022

Un tout petit cri dans le jardin encore chaud la chouette est en chasse


13 septembre 2022

Dernière lune d'été la chaleur habite la nuit ah ! la bière est fraîche.


9 septembre 2022

Ton corps feu et or me brûle de désir tremblant ciel rouge à l'orient



6 septembre 2022

On éteint la lampe ta main sur mon sexe humide ma main sur ton sein



5 septembre 2022

Ciel gris sur la flaque passage du vent encore chaud première feuille tombée


21 août 2021

Droite à la fenêtre voit le soleil disparaître pleurant les yeux secs


1er septembre 2022

Nuit dans le jardin hortensia aux fleurs séchées même les pierres ont chaud


15 août 2022

Lueur pale de la lune pierre du seuil chaude sous le pied pas besoin de couette


9 août 2022

Se secouent les arbres la terre soudain frissonnant passage d'un camion ?


22 juillet 2022

Elles sont trois ce soir il s'en raconte des histoires au dîner des filles


5 juillet 2022

Pluie d'été elles dansent un ballet de libellules les deux amies nues


29 juin 2022

Nuit d'été brûlante étendue après le bain tu bois à mon ventre.


26 juin 2022

Une seule lampe éclaire la goutte de sueur sur un sein nuit d'été sans lune


4 juin 2022

Larme noire de pluie comme après Hiroshima je m’en vais demain


14 mai 2022

Sur de petites pattes elle doit pourtant marcher loin la petite souris


12 mai 2022

Tendrement unies sous le ciel et les toits gris deux petites bougies.


5 mai 2022

La petite luciole dans la ville aux mille lumières elle n'éclaire plus rien.


25 avril 2022

La lune leur sourit nues dans le lit emmêlées La blonde et la brune


21 avril 2022

Il pleure sur le toit dans son nid elle pense à toi la petite souris


29 janvier 2022

On entend le froid sous mes Docs craque le sol sec oh je suis vivante.


7 janvier 2022

C'est du sucre glace le village comme un gâteau tout à coup la neige.


2 janvier 2022

On voit plus le ciel monde brume gris froid humide vide mon soleil parti


2 décembre 2021

Elle ferme les yeux dans un bol c'est son pays parfum paysage


1er novembre 2021

Énervé le vent saute le toit secoue la porte j'ai chaud dans mon lit.


27 novembre 2021

J'ai 6 ans, l'été, sur la route un camion fou Boum, plus de maman.


22 novembre 2021

Au plafond la mouche sur son lit la jeune femme seule une des deux s'ennuie.


17 novembre 2021

Vent du nord fripon sous le pull de la jeune femme deux petits fruits durs


1 novembre 2021

Il est vide le lit la chambre si grande, aussi, ton odeur, partout.


17 octobre 2021

Jupe légère au vent personne dans les rues ni vent elle rentre déçue.


12 octobre 2021

Rose et douce et tendre je caresse l'orchidée quelle joie elle me donne.


11 octobre 2021

Plus haut que l'oiseau du vide me moquant assise jambes nues je ris


14 septembre 2021

La montagne fume l'odeur le chant de la pluie mon coeur s'épanouit


12 septembre 2021

La jupe hirondelle bat des ailes autour des cuisses la jeune femme s'envole


UNE FICTION, évocation de la forêt. #erotica 07/10/2022

Le 4e jour du 10e mois, le soir, Elle m'a fait la surprise de me proposer 2 jours dans la forêt ensemble. Ce seraient nos premières vacances ensemble, rien que nous 2, depuis que nous nous sommes retrouvées et plus quittées. Elle avait réservé dans un ryokan, alors nous sommes parties tôt le matin du 5. On descend du train local 2h plus tard, dans une toute petite gare au pied des montagnes couvertes de forêts. En 5 minutes nous sommes au ryokan où on laisse nos sacs à dos, et nous partons, sous la pluie. La forêt est magnifique, tout de suite on est sous les arbres, le monde humain n'existe plus. On s'enfonce de plus en plus loin en suivant des sentiers de plus en plus minces… Au bout d'une heure je commence à percevoir les chuchotements. Elle, n'entend rien, que la pluie, le vent, les branches. On se parle peu, nos sentiments passent par nos mains unies. Deux heures (?) passent, nous nous arrêtons pour ouvrir nos bentos, pendant tout ce temps je n'ai cessé de percevoir les chuchotements qui peu à peu deviennent un chant comme atténué par la distance. Je n'entends pas avec mes oreilles, plutôt par mon ventre on dirait, ça n'est pas la première fois, je sais que ce sont les arbres qui murmurent. Et puis nous voici comme dans un cercle, au sol les fougères commencent à rougir, les grands sugis nous entourent, la pluie tombe droite au milieu de la clairière et le chant enfle,  m'étourdit, c'est le chant le plus puissant que j'aie jamais entendu, il me soulève, il me traverse le corps comme un courant et alors je commence à danser, je vole plutôt, mes pieds touchent à peine le sol, je veux entraîner ma compagne, qui me sourit d'un sourire comme je ne lui en ai jamais vu, son amour aussi me transperce, mais elle me repousse avec une forte douceur incroyable, non, c'est TA danse me dit elle, en insistant sur le TA. Je suis en larmes, mon cœur soudain s'est ouvert, la pluie et les larmes mêlées me lavent le visage, des larmes enfouies depuis des années sortent libérées comme un torrent en crue, avec elles partent, je le sens, ces choses noires, sales, gluantes qui étaient là, enfouies dans l'ombre, la joie m'inonde comme je n'aurai jamais cru possible et pendant ce temps le chant n'a pas cessé de gonfler, je ne suis plus moi-même, mon corps vibre, je m'appuie du dos au plus grand des sugis du cercle, je prends ma compagne par la main et l'attire tout près de moi.

Et je lui demande de me pénétrer.

Je suis devenue folle sans doute, je ne supporte pas cet acte. Mais Elle, avec une délicatesse infinie, tendrement, écarte mes lèvres et doucement commence à me caresser le vagin… … … … L'orgasme qui me saisit m'arrache des hurlements, mon corps est tendu de spasmes presque douloureux, Elle me couvre le visage de baisers. Lorsque je reprends conscience nous sommes accroupies au pied du grand sugi, le chant maintenant est un murmure apaisant, nous nous relevons en nous serrant l'une contre l'autre, en fait j'ai besoin qu'Elle m'aide à marcher, mes jambes par moment me trahissent. Des heures se sont écoulées, la nuit va venir, nous rentrons. En quittant la forêt nous nous sommes inclinées profondément comme en sortant d'un sanctuaire. La pluie n'a pas cessé de toute la journée, malgré nos vêtements de pluie nous sommes trempées, un bain chaud nous attend au ryôkan.

Elle m'a confié n'avoir pas « entendu » le chant des arbres mais senti « quelque chose » en elle, de puissant, de bienveillant, d'apaisant, qui l'invitait à me suivre et m'aider quoique je fasse.

Le lendemain la forêt nous accueille à nouveau, mais je ne perçois rien que le vent, les oiseaux, le bruit des gouttes et un grand sentiment de paix. Ce sentiment ne m'a pas quittée, je me suis réveillée ce matin le cœur vide de crainte et de colère, comme si toute violence en moi avait disparu, avait été lavée par les larmes, la pluie et l'amour.

Ma forêt intérieure 19/10/2022

Les arbres, ils m’aident à réfléchir, après je vois mieux en moi. Et on y voit plus clair, il y a moins de coins noirs à présent, moins d'ombres dangereuses, je crains moins de trouver là-dedans des démons cachés pour me blesser sans prévenir. Ma forêt intérieure est plus aérée, moins sombre, moins de ronces et d'épines, c'est plus agréable à visiter, la lumière pénètre plus aisément.

JOURNAL 20/10/2022

Elle se pense encore très jeune, elle n’a pas 30 ans, on lui a volé son adolescence, elle ne sait pas faire plein de choses que savent les jeunes femmes de son âge pour être séduisantes, récemment elle a appris à faire du vélo, elle apprend à cuisiner pour la femme qu'elle aime, c'est une vraie joie la bonne cuisine pour une Japonaise.

Elle veut plaire à son amie, bien sûr elle sait qu'elle lui plaît déjà, mais elle veut lui faire particulièrement plaisir pour la remercier de son amour. Alors en douce, pendant que sa compagne travaille très dur elle apprend à bouger. Pendant la journée, seule nue devant la glace, sur les conseils de son laptop elle bouge les hanches, elle assouplit sa taille, apprend à cambrer le bas du dos, le pubis en avant, le dos souple, les fesses mobiles… c'est pas qu'elle veut devenir danseuse, pas du tout, même pas se tortiller comme pour peep show, non, juste seulement bouger joliment pour le plaisir des yeux qui l'aiment. C'est mal de vouloir être jolie pour les yeux qui vous aiment ? Elle ne cherche pas à allumer le désir elle veut remercier pour le désir qu'elle sent. C'est mal de remercier pour l'amour qu'on reçoit ? Elle ne sait pas comment faire mieux, elle est encore comme un petit animal sauvage, elle réussit depuis peu à rentrer ses griffes et ne plus mordre, elle pense que s'apprivoiser passe par accepter et remercier pour les caresses qu'elle reçoit, se laisser apprivoiser c'est déjà tout un travail. C'est mal de se laisser apprivoiser par les gens qui vous aiment ? On l'a battue, on lui a fait toutes sortes de violences pour la soumettre et ça n'a pas marché, voilà une femme un jour qui arrive avec sa douceur, sa force, sa beauté, sa sensibilité, sa science de l'amour et ses berceuses russes, et l'animal sauvage apprend à ronronner et il découvre comme c'est merveilleux de ronronner et s'abandonner complètement sans défenses. C'est mal de s'abandonner à l'amour ? C'est mal d'être la fille qui se laisse caresser en ronronnant ? Elle cesse de se penser comme un gibier qu'on chasse, toujours prête à se sauver, toujours prête à attaquer pour se défendre. Enfin elle est capable de dire « prends » et de laisser tout prendre, tout, absolument tout sans plus aucune réserve, et elle se sent bien, enfin, complètement bien, libre, légère, complète. Entière, d'un seul morceau, comme un puzzle enfin terminé, chaque pièce à sa place exactement, tous les rouages enfin connectés, poupée réparée, libre et autonome, plus automate.

C'est mal ?

JOURNAL 25 octobre 2022

Donc j'ai vu mon frère pendant 3h. On a d'abord parlé de notre duel, il m'a avoué que c'était la première fois qu'il se mesurait à une fille, en plus sa petite sœur. Ma belle-sœur l'avait mis en garde, lui conseillant de ne pas le faire, gagnant ou perdant il serait toujours mal à l'aise et on se bat pas contre sa sœur plus jeune de 12 ans. Au premier échange il m’a dit il a compris qu’il lui manquait quelque chose, il combattait toujours contre des mecs jusque-là, toujours en force, toujours rentre-dedans virilisme, quand il a vu que j'osais esquiver, que j'avais pas peur de pas paraître la plus costaud et que je combattais en mobilité pas en force il a compris il pourrait pas gagner, et ma première touche était décisive en plus. Après c'était pour l'honneur. Ça a changé sa façon de voir, et même sa façon de combattre et d'enseigner. maintenant il anime des cours mixtes, il organise aussi des entraînements mixtes. Il sait bien il ne changera pas les mentalités du milieu mais lui il estime il s'enrichit beaucoup et ses élèves aussi et l'ambiance au dojo est bien plus détendue en dehors des cours. Ça a changé aussi dans sa vie, ma belle-sœur m'a dit qu'il continuait à se transformer, beaucoup plus souple, moins directif et dans son travail il s'intéresse beaucoup plus qu'avant aux cadres féminins. Il paraît que l'ambiance change. Comme quoi les petites souris se lançant dans des coups dingos peuvent aller plus loin que le but visé…

Comme je l'ai aussi poussé et ai insisté, j'ai appris sur mon père ce qu'il voulait me cacher mais finalement il a pensé que j'avais le droit de savoir et il m'a tout lâché. Là je suis pas encore revenue de ce que j'ai appris, faut que je digère tranquillement, je savais qu’on avait un père ignoble je pensais pas à ce niveau. Ça me scie mais ça me scie, c'est bien fait pour moi, trop curieuse. J'aurais jamais cru qu’un père pouvait faire ça, sauf au Moyen âge c'était trop courant. Notre père était un barbare médiéval. Du temps des daimyo je crois il m'aurait tuée de ses propres mains… Bref je sais pas si je raconterai sauf si j'arrive pas à faire passer ça m'aidera peut-être comme pour le reste.

JOURNAL DU LAPTOP Retour sur de précédents chapitres 30/11/2022

Je reprends ce que j'ai déjà raconté mais je suis capable maintenant de raconter mieux.

Le premier schoolgirl porn qu'on me force à tourner. J'entre dans le studio, forte lumière, ces mecs que j'avais jamais vus, je comprends rien à ce qui m'arrive, à ce qu'on me demande, on m'a fait vêtir un uniforme, je suis sidérée, je sais pas quoi faire. Les mecs s'énervent… de 6 jusqu'à 12 ans mon frère aîné m'a contrainte sans douceur à m'entraîner aux techniques de combat traditionnelles comme un garçon, c'est devenu une seconde nature, alors, mes réflexes prennent le dessus sur ma volonté paralysée et je me bats. Je me bats avec ces 4 yakuzas, c'est une vraie lutte mais j'ai pas encore 15 ans ce sont des hommes adultes habitués à la violence, je ne fais pas le poids. La vidéo a toujours beaucoup de succès sur les sites payants, la petite fille se défend avec tout son corps, elle mord, elle crie, elle pleure, elle fait même pipi, mais ces hommes la maîtrisent, la déshabillent, l’écartèlent, la pénètrent par tous les orifices sauf la bouche, ils craignent ses dents, qu'est ce qu'elle prend ! Ça dure plus de 23 minutes, son sexe imberbe est un gros plus, le succès ne s'est jamais tari… hors vidéo, prostrée, épuisée, elle ne se défend plus quand le caméraman la sodomise tranquillement.

Je n'étais déjà pas vierge, mon oncle m'avait dépucelée vers 12 ans avec ses gros doigts, lui et sa femme me disaient c'était normal pour toutes les filles après les premières règles, Totalement ignorante du sexe, je l'ai cru, ça avait été très désagréable, douloureux, triste.

On m'a ramenée chez mon oncle, on m'a fait prendre des sédatifs sûrement, un instant sans surveillance j'ai voulu me poignarder mais trop faible la lame a glissé sur une côte, il n'y a même pas eu de sang. J'ai longtemps refusé de me nourrir, fait une grosse dépression, je ne suis jamais revenue à l'école, officiellement malade de surmenage

Au bout d'un an j'étais assez retapée pour participer à la cérémonie de commémoration pour mon grand-père (criminel de guerre), et j'ai tout déballé, mon oncle pédophile et le viol filmé… J'ai déjà raconté la suite, mon internement dans cette secte du hokkaido sous le prétexte que j'étais folle, j'y reviendrai pourtant.

Mon père m'a détestée dès ma naissance, il voulait un 4e fils, cette fille, à cause de l'âge de maman serait la dernière née. Il ne voyait pour moi qu'un seul avenir utile : me marier, me vendre en échange d'une alliance d'entreprise, comme au moyen âge les chefs de clan échangeaient leurs filles pour des alliances militaires, c'est la raison pour laquelle il payait très cher une scolarité destinée à faire de moi une parfaite épouse bien plus qu'une diplômée. De 6 à 12 ans, après la mort de maman, j'ai été élevée par une nanny américaine, je parlais donc américain, ça pouvait être un plus non négligeable sur le marché des épouses de luxe. Officiellement folle, je n'avais plus aucune valeur et mon père demande des comptes à son frère, fou furieux du marché passé avec le producteur porno. C'est là que mon cœur se soulève : ce qui l'a rendu furieux ça n'est pas ce qu'on m'a fait, c'est la faiblesse de la somme payée pour le tournage ! Quitte à perdre tout espoir de mariage fructueux il fallait qu'au moins le viol soit payé à sa valeur ! Ça n'est pas tout. Il est allé voir le producteur, en personne, pour le faire chanter, il a obtenu un gros dédommagement, et de plus, le contrat prévoyant 2 autres tournages, il ne les a pas empêchés mais a voulu être payé directement ! Mon père a littéralement prostitué sa fille !

Ne plaignez pas le producteur, il est rentré largement dans ses frais. La 2e vidéo tournée quand j'avais pas 17 ans marche aussi toujours très bien, pour les mêmes raisons : la petite fille se bat, contre 5 hommes cette fois, si on regarde attentivement, il y a un peu de sang sous son nez après une coupe et un changement de plan, la volée de gifles reçue m'avait laissée à demi sourde mais ça on ne le voit pas… Le troisième film est moins apprécié : la jeune femme (j'ai un peu moins de 18 ans) est trop maigre et puis elle se bat pas, au contraire elle semble coopérer, j'espérais que de cette façon ça se passerait moins violemment, grosse erreur. On la fait marcher à 4 pattes en laisse, une bitte en plastique enfoncée dans l'anus, c'est amusant mais tellement banal… C'est après cette 3e vidéo que j'ai réussi à m'évader pour la 3e fois, mon projet était de me laisser mourir, il fait très froid la nuit dans les montagnes et cette année-là il avait neigé tôt, c'est une mort très douce. Par chance, traversant une route sans l'avoir voulu je croise une patrouille de police… suit une autre partie de ma vie, l'hôpital, les policiers, le juge, transaction avec mon père, à 19 ans je me retrouve déboussolée mais libre, seule, à Nara.

Mais il y a encore pire.

Retour sur de précédents chapitres (suite et fin) 01/11/2022

J’ai été livrée dans cette secte, comme un colis, à la fin de l’été, je venais d’avoir 16 ans. Pour le voyage on m’avait bourrée de tranquillisants au point de me rendre malade, j’ai eu des nausées pendant des jours, on nous nourrissait déjà si peu, j’ai commencé à maigrir. Je me suis évadée une première fois au printemps, je pensais trouver de l’aide au village voisin, erreur, ils collaboraient avec la secte, je ne raconte pas à nouveau ma capture et la punition publique qui a suivi. Un peu après, je n’avais pas encore 17 ans, on est venu me chercher, 3h de route, pour tourner la 2e vidéo. Au retour pas question de faire la chochotte, on m’a remise au travail forcé dès le lendemain. Je me suis évadée pour la 2e fois à l’automne, la punition a été bien pire, après quoi on m’a laissée mourir toute nue, attachée à une espèce de potence une nuit entière dans un froid glacial. On voulait ma mort bel et bien, mais j’ai vécu. Ils auraient pu m’achever sans l’aide inattendue de la mère du guru, une vieille shamane qui a décidé que je devais vivre et m’a soignée. Après ça on m’a laissée un peu plus tranquille, sauf qu’au printemps à nouveau on est venu me chercher pour la 3e vidéo… J’ai eu 18 ans cet été là, puis, à la fin de l’automne j’ai profité d’une erreur et je me suis à nouveau évadée, cette fois était la bonne.

Et mon père, là-dedans ? Il m’a envoyée dans le Hokkaidô, aussi loin de Tôkyô que possible, officiellement folle pour me soigner. En réalité il voulait un aller sans retour. Et c’était clairement dit au chef de la secte, la correspondance en témoigne. Lors de ma 2e punition il était d’accord pour me laisser mourir, officiellement j’aurais été victime d’un arrêt cardiaque pendant une promenade imprudente seule, loin du camp, le guru étant médecin aucun problème pour l’avis de décès. Mon propre père non seulement d’accord pour me laisser mourir mais le demandant clairement. Sans la vieille femme dont je ne comprenais pas le dialecte, ils m’auraient achevée ! Mon père voulait se débarrasser de moi comme d’une succursale en déficit, je n’avais plus aucune valeur marchande et il n’avait jamais eu le moindre sentiment pour moi tellement il méprisait les femmes et les filles encore plus, n’ayant pour seule considération que leur valeur reproductive. Il était le plus parfait représentant du système patriarcal, jusqu’à la caricature… Ma troisième évasion, réussie, lui a posé un gros problème, mon témoignage a causé la fermeture et la dissolution de la secte, je ne sais pas ce qu’est devenu le guru, il a réussi à s’en sortir grâce, je crois, à ses relations politiques, mon père s’est vu contraint de négocier avec sa fille pour éviter un scandale très mauvais pour les affaires, il s’en est d’ailleurs très bien tiré, il était un très habile négociateur, moi j’étais dans un tel état à la sortie de l’hôpital j’aurais signé n’importe quoi pour qu’on me fiche la paix et qu’on me laisse vivre libre, c’est ce qui m’a été proposé, j’ai accepté et j’ai signé pratiquement sans lire, de toute façon je ne comprenais rien, j’ai fait confiance au juge arbitre, je n’ai pas eu tort après tout. La majorité à cette époque était à 20 ans au Japon, j’en avais pas tout à fait 19 et on me la donnait par avance, j’étais libérée légalement de l’autorité familiale tu parles si j’ai sauté sur l’occasion. La suite c’est Nara, puis j’ai à nouveau été soumise aux décisions paternelles pour « rupture de contrat » et je me suis retrouvée en France, comme je l’ai déjà raconté.

Comment un père en arrive-t-il à souhaiter la mort de sa fille, au Japon, au 21e siècle ? C’était un homme du Moyen Âge, fasciste en politique et tyran dans la vie privée, personne n’avait le droit d’aller contre ses volontés, ni mes frères aînés ni maman de son vivant. Cette petite fille grandissant loin de lui et devenant rebelle a concentré toute sa haine des femmes, tout son mépris pour la féminité, son rejet de ce qui lui semblait tendresse, douceur et faiblesse physique. Mes frères ont été élevés dans un virilisme forcé et hyper valorisé, ils ont du mal aujourd’hui à en sortir bien qu’ayant pris conscience de la manipulation par la découverte de mon histoire. Je sais aussi que mon père, veuf, s’est toujours payé des filles prostituées très jeunes, même des collégiennes de mon âge, quand à Nara il me traitait de petite putain il avait des références… Tout ça est allé très loin, trop loin, et la vérité se retourne contre le responsable dont la mémoire ne sera pas honorée.

Et mon prénom, choisi par un moine, s’écrit « vérité sincère »…

Je veux vivre

28/11/2022

Donc nous voici unies par un contrat du même nom, pas un vrai mariage mais c'est un petit pas pour le Japon. Un grand week-end offert par mon frère aîné, beaucoup d'argent qui me gêne, j'essayerai de m'expliquer de ça, mais je peux déjà dire que j'accepte parce que c'est la seule façon qu'il a trouvée de se pardonner à lui-même les saletés que m'a fait subir ma famille et dont il se sent responsable comme successeur de notre père. Et je ne veux pas appuyer où ça lui fait mal. Des choses positives : on avait à disposition un onsen privé (!) et on s'est aimées dans le bain, c'est une expérience super érotique, on aurait dit une nouvelle de Kawabata. Vous allez penser que j'ai pris assez pour un moment, et non, j'ai toujours autant soif des caresses de A. Il paraît que ça est une des conséquences possibles après un viol, alors peut-être bien mais pour moi le sexe c'est la vérification d'être vivante, et je veux vivre, je veux vivre.


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